Burkina : Thomas Sankara s’il vivait encore, soufflerait sa 72e bougie ce mardi 21 décembre 2021

 

Un 21 décembre, naissait à Yako au Burkina Faso d’alors Haute Volta, un leader africain. C’était en 1949. Lui, c’est l’homme de la révolution burkinabè, le Président du Burkina Faso de 1984 à 1987. Il est l’un des personnages les plus connus de l’histoire du Burkina Faso. Thomas Sankara s’il vivait encore, soufflerait sa 72e bougie ce mardi 21 décembre 2021.

La pertinence de ses idées n’est plus à démontrer. Le capitaine Thomas Sankara était tellement en avance sur son temps. Quand il critiquait la France-Afrique, quand il invitait les africains à consommer ce qu’ils produisent, quand il a invité les africains à se désarmer et à construire ensemble le berceau de l’humanité, quand il refusait que les pays africains payent la dette, il n’était pas compris. Effectivement, il a affirmé dans une de ses interviews qu’il était mal compris et mal aimé. Il était mal compris quand il parlait de l’émancipation de la femme, de la jeune fille et de l’autonomisation des jeunes. Il y a 34 ans qu’il disparaissait, mais reste éternel.

L’on pourrait se permettre d’affirmer que la génération de l’époque ne comprenait pas le combat de Thomas Sankara. La génération actuelle comprend encore mieux ce combat. Thomas Sankara, 34 ans après sa mort, apparait comme un guide de la jeunesse qui est toujours à la recherche d’un vrai leader à son image. C’est pourquoi au Burkina, chaque leader ou chaque homme politique se réclame avoir les idées de Thomas Sankara, même si leurs faits et gestes sont souvent en contradiction avec ses idées. Du conférencier motivateur à l’homme politique, personne n’arrête de citer Thomas Sankara dans son discours ou intervention à chaque fois que l’occasion se présente. Ce qui est accablant, ce sont les hommes politiques qui empruntent des phrases du révolutionnaire mais rament à contre-courant de ses valeurs. Pendant que la jeunesse burkinabè et africaine est à la recherche d’un autre Sankara, l’élite actuelle reconnait ses valeurs mais ne les cultive pas assez. La recherche des intérêts personnels pourrait justifier cette disharmonie entre les actions et les paroles des leaders politiques africains.

La majorité des politiciens ne viennent pas en politique par conviction. Non! Ils le font pour avoir des faveurs comme soutenir par exemple, un leader pour être mieux placé dans une administration lorsqu’il sera élu. Quand on prend le cas du Burkina Faso, pour occuper les plus hautes fonctions, il faut être dans la majorité présidentielle. C’est pourquoi, beaucoup vont en politique afin d’avoir ces faveurs. Quand on y va sans avoir les bonnes convictions, l’on n’est préoccupé que par ses intérêts laissant l’administration à l’agonie. Pourtant, l’engagement en politique doit être conduit par une chose principale, c’est-à-dire l’envie de changer les choses dans le sens du développement de son pays, de son continent.

La jeunesse a besoin d’un autre Sankara. Qui qu’il soit, d’où qu’il vienne, pourvu qu’il apparaisse. Celui qui sera en harmonie entre ses dires et ses actions. Où chercher cet homme ? Surement pas dans le milieu politique. Cet homme s’il existe, viendra du peuple au peuple.

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