L’Union nationale des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) et le Conseil national des associations des parents d’élèves du primaire (CNAPEP) ont tenu une conférence de presse ce vendredi 08 mai 2020 à Ouagadougou. Face aux Hommes de médias, la pandémie du Covid-19, la question de la réouverture des classes et la fronde sociale, étaient au menu des échanges.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, une minute de silence a été observée en la mémoire de toutes les victimes du Covid-19 et du terrorisme.

La pandémie du Covid-19

Avec les prévisions de croissance de la BCEAO pour le Burkina Faso qui indiquent une forte baisse des taux prévisionnels de croissance de 2020 et 2021, selon les conférenciers du jours, il est évident que les efforts déployés depuis quatre (04) années afin de susciter une croissance endogène de l’économie nationale n’aboutiront pas aux résultats escomptés. C’est le lieu pour l’Unapes-b et le Cnapep de saluer la résilience des pays africains face à la pandémie. “Certes, il est trop tôt pour crier victoire, mais les derniers chiffres sur l’état de la maladie dans notre pays et ailleurs en Afrique, montrent que des foyers de contamination s’éteignent progressivement pendant que le nombre de personnes guéries ne fait qu’augmenter” , a laissé entendre le président de l’UNAPES-B, Hector Ardent R. OUEDRAOGO.

Tout en saisissant cette occasion pour adresser leurs vives félicitations aux Burkinabè pour leur esprit de solidarité qui se manifeste tous les jours depuis l’apparition de la maladie, l’Unapes-b et le Cnapep ont salué l’engagement de tout le personnel de santé, des tradipraticiens, des scientifiques, hommes et femmes qui, au risque de leur propre vie œuvrent nuit et jour pour vaincre définitivement cette pandémie au Burkina Faso.

La question de la réouverture des classes

L’Unapes-b et le Cnapep ne sont pas contre la reprise des cours. Au contraire, ils l’encouragent. “Mais il se pourrait que les dispositifs de prévention de la maladie ne soient pas opérationnels pour tous les établissements sur l’ensemble du pays” , a déclaré Hector Ardent R. OUEDRAOGO.

Tout en encourageant vivement les Associations de parents d’élèves (APE) qui en ont les capacités de tout mettre en œuvre pour assurer la protection des enfants, les deux structures ont formulé des propositions au ministère de l’Education nationale qui méritent d’être étudiées, dans le souci de sauver l’année et d’éviter qu’elle soit déclarée blanche. Il s’agit entre autres, “d’envisager de valider l’année scolaire 2019-2020 à partir des évaluations des deux trimestres écoulés et mettre en place un système de rattrapage des programmes non achevés de l’année scolaire 2019-2020 dès le premier trimestre 2020-2021” , du moment où les deux trimestres de l’année en cours étaient presque bouclés.

Quant aux examens, selon eux, ils pourront être organisés dès que la pandémie du Covid-19 aura été maîtrisée en veillant à ce que les épreuves portent sur le programme déjà exécuté. Autre solution est d’annuler des examens 2019-2020 en les remplaçant par le bilan des notes de contrôles contenus des deux dernières années (CM1 et CM2, 4ème et 3ème, puis 1ère et Tle).

La fronde sociale

Depuis quatre ans, le gouvernement burkinabè fait face à une fronde sociale qui n’a pas épargné le secteur de l’éducation. L’Unapes-b et le Cnapep qui ont toujours joué leur partition dans la recherche de solution entre les syndicats et le gouvernement, saluent la sage décision du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré qui a instruit le rétablissement pour le mois d’avril, des salaires suspendus dans l’éducation national. Ils encouragent également le ministère de l’Education à tout mettre en œuvre afin que tous les agents recouvrent leurs droits. “Cela contribuera sans doute à apaiser le climat social” , a soutenu le président de l’ Unapes-b, avant de souhaiter que le dialogue reste permanent entre les deux partenaires.