Grève du Syndicat de la santé : « la parole donnée doit être respectée », s’adresse l’opposition politique au gouvernement

L’hebdomadaire sortie médiatique de l’opposition politique burkinabè de ce mardi 2 avril 2019, a été animée par Jean-Hubert Bazié, président de l’ESPOIR et Adama Séré, président du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF). Au menu de cette conférence, la visite du Premier ministre au Chef de file de l’opposition politique (CFOP), les affrontements meurtriers à Zoaga et à Arbinda, la grève annoncée par la SYNTSHA, sont les points qui ont été évoqués.

Visite du Premier ministre au CFOP

L’Opposition politique a reçu la visite du Premier ministre Christophe Dabiré le lundi 1er avril 2019 au siège du CFOP. Une visite saluée par le Chef de file de l’opposition car une première dans l’histoire politique du Burkina Faso. Lors de cette visite de courtoisie, le chef du gouvernement a annoncé « une rencontre avec le président du Faso ». C’est le premier point abordé par les conférenciers qui disent être ouverts pour tout dialogue qui permettrait de « relever les grands défis de la Nation ». Elle laisse entendre que ce dialogue se doit d’être intègre.

Affrontement intervenu dans la commune de Zoaga

Dans la nuit du 31 mars au 1er avril, un affrontement est intervenu dans la commune de Zoaga dans la province de Boulgou entraînant la mort de huit personnes et des blessés qui se chiffrent à quatre. « Un groupe d’hommes armés venus des villages frontaliers du Burkina et du Ghana, ont perpétré une attaque contre le domicile du chef coutumier de Zoaga », a déclaré le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale. Cette attaque serait un rebondissement de la crise qui secoue depuis un certain temps la chefferie coutumière de la localité, selon le ministère. L’opposition apprécie la réaction des forces de l’ordre, mais ne manque pas de qualifier cette réaction de « médecin après la mort ». Selon les conférenciers, le gouvernement aurait pu éviter cela car « les avants-signes coureurs étaient nettement visibles ». C’est pourquoi, l’opposition affirme que le gouvernement burkinabè est coupable de passivité pour n’avoir pas pris de disposition afin d’éviter ce massacre. « Dans une république, des citoyens massacrent d’autres citoyens sans que la justice ne lève le petit doigt », a-t-elle indiqué.

La peur au Sahel

Cette conférence est, pour Amadou Dicko (vice président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) qui a assisté les conférenciers), de donner ses impressions après avoir fait un tour au sahel. Selon lui, c’est la peur qui anime les habitants. Au sahel, à en croire monsieur Dicko, il est impossible aujourd’hui pour une autorité (politique ou religieuse) de sortir de gorom-gorom ou de Djibo. Lui qui a été au sahel dans le mois de mars, il souligne l’abandon des villages par les habitants. « Le village de “Sikéré“ qui a subit une attaque entrainant dix morts, n’existe presque plus et la peur est là. » Selon ses propos, les gens ne parlent plus de terrorisme dans les rues. Et même quand vous leur posez des questions liées au terrorisme, vous n’aurez pas de réponse car les populations ont peur que vous ne soyez, vous-même, terroristes ou que vous n’ayez des relations avec ces derniers.

Grève du SINTSHA

Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SINTSHA) a annoncé une grève qui se tiendra du 17 au 19 avril sur toute l’étendue du territoire national. Au regard des revendications de la SYNTSHA (le respect concret du protocole d’accord avec le gouvernement), l’opposition politique rappelle que « la parole donnée doit être respectée ». Par ailleurs, elle invite le gouvernement à entamer des négociations afin de lever ce mot d’ordre.

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