Ce vendredi 11 août 2023, le comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque a tenu une conférence de presse à Ouagadougou. Il s’est agi au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, de présenter le bilan succinct du Hadj 2023.

Après deux ans de suspension due à la situation sanitaire du Covid-19, les pèlerins burkinabè ont pu effectuer cette année, le cinquième pilier de l’islam. Ils sont au total 8143 pèlerins qui ont pu prendre part au Hadj 2023. Une hausse du quota attribué aux Burkinabè a été constatée ainsi qu’une levée de la limite d’âge de participation au Hadj.

Une équipe de 20 personnes dont 17 membres du comité et 3 personnes ressources ont effectué le déplacement en Arabie Saoudite pour superviser le Hadj auprès des agences de voyages. Le transport des pèlerins pour les vols aller et retour, a été assuré par Nas air.

« Les rites se sont très bien passés et tous les pèlerins ont fait les rites comme il se doit », a fait savoir le président du comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque, Boubacar Kouanda, concernant le séjour des pèlerins en Arabie Saoudite. Toutefois, des difficultés ont été relevées du côté de l’hébergement et de la restauration, dues à un nombre élevé de pèlerins qui ne sont pas inclus dans le quota attribué au Burkina Faso. « Il y a eu des clandestins qui sont venus s’ajouter à ce quota qui a fait que le nombre a augmenté et il n’y a avait pas assez de place pour tous les pèlerins. C’était très difficile pour les gens de pouvoir être à l’aise », a-t-il déploré concernant l’hébergement à Mina. S’agissant du surplus de pèlerins qui ont en leur possession des visas de transit ou de tourisme et considérés comme des clandestins, les agences de voyage ont été pointées du doigt par le comité car elles sont chargées de l’inscription des pèlerins. Pour le président du comité, « hormis les insuffisances constatées à Mina, on peut dire en toute modestie que le hadj 2023 est une réussite », s’est-il réjoui.

Selon Boukary Traoré, précurseur, « cette année, tous les vols ont pu atterrir à Médine. Sur les 17 vols arrivés à Médine, on a totalisé 7297 pèlerins transportés. Le reste, ce sont des pèlerins qui ont pris des vols réguliers. C’est surtout généralement les fonctionnaires et certains commerçants qui ne peuvent pas faire un mois en Arabie Saoudite. Il n’y a pas eu de difficultés majeures excepté deux cas malheureux. Il s’agit d’un homme en situation irrégulière qui a été refoulé et une dame qui est arrivée sans visa. Pour les vols retour, on a dénombré 6878 pèlerins pour les 17 vols retour, compte tenu des décès », a-t-il fait savoir. Le dernier vol retour est arrivé sans les bagages mais les pèlerins sont maintenant rentrés en possession de leur bagage. « Outre cela, aucun bagage n’est resté en Arabie Saoudite », a-t-il précisé.

Pour cette année, le Hadj a enregistré 12 décès dont 8 hommes et 4 femmes. Concernant la préoccupation de la régression de l’organisation du Hadj, le Secrétaire Permanent (SP) de Suivi des pèlerinages religieux (SPR), Mamadou Sawadogo a fait comprendre que « les Hadj, dans leur organisation, ont des difficultés mais le Hadj ne recule pas ». Selon lui, « des difficultés lors du Hadj il y en a eu, et nous allons réfléchir à comment chercher les meilleures solutions ». Pour le nombre de décès, cela est dû à l’absence des visites d’aptitude comme dans certains pays, en Côte d’Ivoire par exemple. « Pour les visites médicales, on constate, on conseille, on donne des produits mais vous ne pouvez pas dire à l’intéressé de ne pas y aller », a-t-il indiqué.