Burkina : Ils luttent pour le retour de Blaise Compaoré mais s’opposent à l’extradition de François Compaoré

 

Le Mouvement pour le retour de Blaise Compaoré (MPRBC) a animé une conférence de presse à Ouagadougou, ce lundi 29 juin 2020. L’occasion a été donnée une fois de plus aux membres dudit mouvement, de situer la nécessité du retour de Blaise Compaoré, l’ex président burkinabè et des autres exilés politiques. Toutefois, ils s’opposent à l’extradition de François Compaoré qui, pour eux, est victime d’un acharnement politique.

La conférence de presse du jour a abordé divers points. C’est entre autres, le retour de Blaise Compaoré et de tous les exilés politiques ; leur contre-volonté à l’extradition de François Compaoré et leur avis sur la question de la tenue des élections en novembre 2020.

Le retour de l’ex président du Burkina Faso est, pour le MPRBC, une urgence pour sortir le pays de l’impasse sécuritaire. D’ailleurs pour le mouvement, Blaise Compaoré a manifesté sa volonté de retour au pays des hommes intègre et c’est avec tout le monde que l’on pourra faire de la réconciliation, une réalité. Aussi, « les trois généraux, Diendéré, Bassolé et Zida ont manifesté leur volonté de collaborer à l’éradication du terrorisme » mais le gouvernement fait la sourde oreille, selon le coordonnateur du mouvement, Mamadou Abdel Kader Traoré.

Le Mouvement pour le retour de Blaise Compaoré s’est indigné face à la procédure d’extradition de François Compaoré. Pour Mamadou Abdel Kader Traoré, « la justice burkinabè en son état actuel, n’est pas en mesure de garantir à François un procès équitable. » Il estime que la demande d’extradition a été établie par la justice burkinabè en « violation de l’article 130 du code de procédure pénale qui impose que le poursuivi ait la qualité d’inculpé. Or, le poursuivi n’a jusqu’aujourd’hui que le statut juridique de témoin. » D’après son propos, François Compaoré inculpé dans l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo, est victime d’acharnement politique. Par ailleurs, le coordonnateur met en garde la France de ne pas laisser venir le frère de l’ex président sinon, elle « engagera sa responsabilité en cas d’extradition de François Compaoré, concernant tout traitement inhumain et dégradant dont ce dernier pourrait être victime une fois aux mains du régime Kaboré. »

En ce qui concerne la tenue des élections en novembre 2020, le mouvement, vu la situation sécuritaire, indique qu’il est impossible de tenir les élections. « Il serait judicieux de faire une pause au cours de laquelle, tous les acteurs doivent s’accorder sur un nouveau projet de société et de vivre ensemble. », a soutenu le coordonnateur du mouvement.

Soyez le premier à commenter sur "Burkina : Ils luttent pour le retour de Blaise Compaoré mais s’opposent à l’extradition de François Compaoré"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

1 × trois =