Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés  (UNHCR), tient se mardi 17 octobre 2017 un cadre de concertation avec ses partenaires sur la problématique de la migration mixte. Il s’agit, au cours de cet atelier de 48 heures, de trouver des solutions afin de donner une réponse humanitaire à cette problématique de la migration mixte.

La migration mixte n’est pas un phénomène nouveau. Ces dernières années, elle a pris de l’ampleur. Selon les chiffres de l’Office Internationale de la Migration (OIM), plus de 100 000 personnes ont migré cette année vers l’Europe et plus de 2000 personnes ont trouvé la mort ou portés disparues. C’est dû à ce constat que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) a initié un cadre de concertation avec ses partenaires ce mardi 17 octobre 2017, pour lutter efficacement contre le phénomène.

C’est sous le thème : « Personnes en mobilité. Quelle mobilisation ? ». Selon Hukportie Gogo, Représentante résidente l’UNHCR au Burkina, ce cadre était plus qu’impératif pour  réfléchir sur la problématique de la migration mixte. En effet, elle laisse entendre que ce phénomène prend des proportions inquiétantes ces dernières années. Elle indique que c’est une opportunité par excellence qui renforce la coopération avec les partenaires en vue de planifier une synergie d’action contre la migration mixte. Mme Gogo a tenu à réitérer ses remerciements au gouvernement, à tous les chefs d’agence de l’UNHCR et aux partenaires.

Le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré déclare qu’il est nécessaire d’agir afin de faire bouger les lignes. Même si M. Compaoré reconnait les efforts consentis par le Burkina Faso en faveur de la lutte contre la migration, il soutient que des efforts substantiels doivent être faits. « Cette responsabilité de soutenir et de sensibiliser nos populations nous incombe », insiste-t-il. Le ministre en charge de la Sécurité déclare qu’il n’a pas de solution magique. « La victoire contre la migration se fera seulement si nous travaillons ensemble main dans la main », ajoute-t-il. Le ministre d’Etat donne néanmoins des priorités pour venir à bout du phénomène. Il s’agit pour lui, de lutter d’abord contre les « passeurs » et les trafiquants humains. Ensuite, Simon Compaoré préconise de trouver des solutions à long terme pour finir une bonne fois avec cette problématique. Avant de clore ses propos, le ministre de la Sécurité a souhaité des travaux fructueux aux participants afin qu’à la fin des concertations, que des solutions durables et efficaces soient proposées.