Procès putsch : le Commandant Abdoul Aziz Korogo se décharge de ses accusations

Le procès du putsch tire vers l’audition de la dernière liste des accusés, qui renferme les principaux accusés de ce coup de force. Le lundi 5 novembre 2018, c’est le commandant Aziz Korogo qui a ouvert le bal. Attentat à la sureté de l’État, meurtres, coups et blessures volontaires sont les faits qui lui sont reprochés.

L’accusé du jour, comme ses prédécesseurs, a donné sa version des faits tout en plaidant non coupable. Il est contacté le 16 septembre par le général Gilbert Diendéré pour une rencontre à son domicile qui sera ramenée au camp Naaba Koom pour des raisons inconnues. Arrivé au camp, il a appris que quelque chose se passait grâce à un appel du Chef d’État-major de l’armée de terre et a invité ses hommes à ne pas se mêler de ces histoires, selon l’explication de son terme, « restez militaires ». Selon l’accusé, il n’a pas approuvé cette arrestation des autorités de la transition mais était menacé par certains militaires de l’ex RSP. Puis ajoute que ce sont les militaires qui étaient chargés de la protection du président, qui l’ont attaqués. Le commandant a pris part à la rencontre avec le général qui demandait aux éléments présents de ne pas « s’offusquer » et de « l’accompagner » car tout le monde ne devrait pas être informé. Concernant son soutien au coup d’État, il explique qu’il a juste interpellé le général par ces termes : « si l’armée ne vous suit pas, nous ne pouvons pas tenir. Je vous demande d’abandonner ».

A la réunion avec les chefs d’État de la CEDEAO, le commandant Korogo a demandé à ses hommes de ne pas prendre la parole mais certains n’ont pas écouté ses conseils comme le capitaine DAO et Zoumbri. À cette réunion, l’ordre était de libérer les otages. Selon les arguments avancés, les membres de la délégation ont su les raisons du coup d’État qui n’était pas lié à la vie du RSP mais de la nation entière.

Avec ces événements, il avait pris la décision de démissionner mais sera conseillé de rester surtout sous la demande du général de brigade Pingrenooma Zagré et il restera au camp jusqu’au 29 septembre. En effet, le Commandant Abdoul Aziz Korogo devait conduire les négociations entre les putschistes et les loyalistes pour éviter un affrontement, selon les souhaits du général Pingrenooma Zagré. Concernant le désarmement, il relate que certains soldats se sont opposés et ont menacé de tirer sur lui. Quant au maintien d’ordre mené à la place de la nation, il déclare que l’objectif était d’éviter tout rassemblement des pro ou anti-putschistes.

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