Renforcement du réseau d’assainissement des eaux pluviales : le ministre de l’habitat effectue une visite terrain des travaux

 

Le ministre de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’habitat, Boukary SAVADOGO a effectué dans la matinée de ce jeudi 14 juillet 2022 à Ouagadougou, une visite terrain des travaux de renforcement du réseau d’assainissement des eaux pluviales de la ville de Ouagadougou. Il s’agit notamment de l’aménagement de l’exutoire à l’intérieur et en aval du Parc urbain Bangr-Wéogo à Ouagadougou.

A travers la Direction générale de l’urbanisme, de la viabilisation et de la topographie (DGVT), le Ministère de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’Habitat (MUAFH) en collaboration avec la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), est sur ce projet d’aménagement dont COGEB Internationale. SA demeure l’entreprise choisie pour l’exécution des travaux. Dans le but de faire un constat sur l’état d’avancement de ce grand chantier, le ministre a tenu à effectuer une visite terrain ce jeudi matin en compagnie des hommes de médias.

L’objet de cette visite, c’est venir avec l’ensemble de mes collaborateurs pour nous imprégner du niveau d’exécution des travaux du projet de renforcement du réseau d’assainissement des eaux pluviales de la ville de Ouagadougou qui est à sa phase 3” , a laissé entendre le ministre et d’ajouter : “C’est véritablement venir sur le chantier, examiner le niveau d’exécution, examiner également les contraintes et encourager tous les acteurs qui sont impliqués, à poursuivre parce que c’est un projet très important pour l’Etat burkinabè, parce que vous imaginez toute son importance par rapport à l’évacuation des eaux pluviales” . Pour lui, c’est un projet qu’il faut exécuter avec beaucoup d’attentions pour permettre à la ville de Ouagadougou de répondre aux normes en terme d’assainissement. Le ministre de l’habitat a indiqué que “ce canal de 80m de largeur qui doit rejoindre à terme, le fleuve Massili, pourra beaucoup soulager la population de Ouagadougou” .

De cette visite, le ministre se dit satisfait “bien que beaucoup de choses restent à faire” . Selon le constat sur place, les travaux sont bien avancés “avec pratiquement, la fin de la phase tranche qui a connu des travaux jusqu’au revêtement, le béton en dur et les ouvertures pour les déversoirs. Il y a également les ponts An Nayélé qui sont un témoignage clair permettant les populations de passer d’un côté à un autre. Nous sommes également satisfaits de l’entreprise qui est toujours sur les travaux, et les techniciens du ministère sont chaque jour sur le chantier pour superviser les travaux” , a fait savoir le ministre, tout en remerciant le partenaire financier qu’est la BOAD, pour son accompagnement indéfectible.

Le directeur technique du Cabinet africain d’études et de maitrise d’œuvres (CAEM), Aboulaye Abdou Rahilme par ailleurs l’adjoint du chef de mission du projet, a fait savoir que le taux d’exécution actuel des travaux “est pratiquement de 90%” . “Ce qui reste à faire, c’est les 10% à savoir l’éclairage public, la poursuite des travaux de recalibrage, la signalisation et la sécurité. Je pense que c’est tout ce qui reste à faire” , a-t-il soutenu. Selon lui, les difficultés rencontrées sont surtout liées aux riverains qui, à plusieurs reprises, ont bloqué les travaux. “Ce sont des personnes affectées par le projet dès la première phase, qui estiment qu’elles n’avaient pas été dédommagées. C’est surtout ces personnes qui nous empêchaient de travailler mais on a eu à régler le problème afin de pouvoir poursuivre nos travaux. Il y a également les installations du réseau de l’ONEA qui ne nous permettaient pas de travailler d’une manière soutenue. A certains moments, il faut s’arrêter pour barrer l’écoulement des eaux avant de continuer. Il faut tenir compte aussi de la saison pluvieuse qui empêche souvent la suite des travaux” , a expliqué le chef de mission.

En rappel, les grands chantiers de ce projet sont le Canal de Kadiogo (partie revêtue en béton armé d’épaisseur 10 cm) entre le dalot An Nayélé et sa confluence avec le marigot de Goudrin. Il a pour largeur fond canal : 80m, largeur en gueule : 90m, hauteur : 2m et emprise : 100m ; Le Marigot Nioko 2 (section revêtue en béton armé d’épaisseur 10 cm) avec pour largeur fond canal : 25m, largeur en gueule : 31m, hauteur : 2m et emprise : 50m ; Sans oublier le système de drainage des parois : géotextile + graviers 5/15 d’épaisseur 20cm + barbacanes. Le montant total du marché est de 17 205 214 058 FCFA TTC dont la tranche ferme est de 12 836 474 205 FCFA TTC et la tranche conditionnelle est 4 368 739 853 FCFA TTC. Le montant des prestations de la Mission de Contrôle, y compris le LNBTP est de 574 596 030 FCFA TTC. Ce montant total est financé à 77,78% HT-HD par la BOAD et à 22,22% et 100% des taxes et droits éligibles, par l’Etat burkinabè. Le délai d’exécution du projet (tranche ferme et conditionnelle) est de dix huit (18) mois hors saison de pluies pour les travaux, et vingt (20) mois hors saison de pluies pour le contrôle.

Soyez le premier à commenter sur "Renforcement du réseau d’assainissement des eaux pluviales : le ministre de l’habitat effectue une visite terrain des travaux"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

cinq × un =