La ministre en charge de l’Action humanitaire, Nandy Somé/Diallo a visité à Sakoula ce jeudi 27 juillet 2023, un centre qui fait la promotion d’un certain nombre d’activités au profit des personnes en situation difficile. Il s’agit notamment du Centre de formation aux métiers et à l’alphabétisation de Sakoula (CFOMAS).

Le Centre de formation aux métiers et à l’alphabétisation de Sakoula (CFOMAS) est une structure mise en place par l’Association TabitalAndal des Maîtres coraniques du Sahel (ATAMCS) dans le but de réduire la vulnérabilité croissante d’un grand nombre de personnes hôtes et déplacées internes, particulièrement les femmes et les jeunes filles, en leur offrant une formation dans les métiers comme le tissage, la teinture, la savonnerie, le tricotage, la saponification, la transformation alimentaire, etc.

Fonctionnel depuis juin 2022, ce centre regroupe des personnes de plusieurs ethnies à savoir, Mossi, Peulhs, Touareg, Bella, Gourmantché, Fulsé, etc. et de tous les bords religieux du pays.

“Nos investigations nous ont conduits à ce centre par les recherches de nos services techniques. Ce qui nous a été dit, ce centre fait la promotion d’un certain nombre d’activités au profit des jeunes hommes, des jeunes femmes en situation défavorisée, des jeunes filles déscolarisées ou qui n’ont même pas eu la chance d’aller à l’école. Et également des personnes déplacées internes pour réduire leur situation de vulnérabilité“, a laissé entendre Nandy SOME/DIALLO, ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille puis d’ajouter : “Ce que nous venons d’apprendre par le porte-parole du centre, nous réjouit énormément. Ouvert seulement il y a à peine une année, le centre a déjà pu former un certain nombre de personnes et les a équipées également en matériel pour pouvoir poursuivre les métiers appris“.

Pour elle, l’objectif visé par ce centre va en droite ligne avec les objectifs poursuivis par le ministère à savoir, renforcer les capacités des personnes vulnérables afin qu’elles puissent s’autonomiser et d’assurer leur relèvement économique. “Et c’est cela que nous saluons parce que c’est pour permettre aux personnes déplacées internes et aux populations hôtes vulnérables de pouvoir se prendre en charge elles-mêmes. Les activités qui sont menées par ce centre, méritent nos encouragements. C’est d’ailleurs le but de notre visite ici ce matin“, a fait savoir la ministre.

Rachidatou BANDE, porte-parole et gestionnaire du centre, a expliqué que depuis sa création en juin 2022 jusqu’à ce jour, plus d’une vingtaine de femmes et jeunes filles ont été formées et équipées dans les métiers du tissage, de la teinture et de la savonnerie. “Cela a été rendu possible par l’appui de certains partenaires que nous saluons au passage. Il s’agit de l’AGTCG (Association de guides touristiques du campement de Gandefabou) et de SANT’EGIDIO qui est une association de religieux catholique basée à Rome, sans oublier l’ONG Voix des femmes“, a-t-elle soutenu.

La gestionnaire du centre a saisi l’occasion pour exposer leurs difficultés à la ministre. Il s’agit entre autres, d’une capacité de prise en charge très limitée face à une demande très forte en ce qui concerne la formation aux métiers ( en exemple, une demande de plus de cent femmes et jeunes filles, est en attente) ; un problème d’accès à l’eau et à l’électricité qui constitue un blocage pour les activités ; le manque de visibilité qui ne facilite pas l’écoulement des produits ; la plupart des bénéficiaires ne sachant ni lire ni écrire, rencontre souvent des difficultés lors des formations.

La ministre en charge de la solidarité les a rassurés que les doléances ont été entendues. “Nous prenons bonne note et nous allons voir comment il faut entreprendre des démarches pour pouvoir renforcer les équipements qui existent déjà afin d’atteindre le maximum de personnes“, a indiqué la ministre. Il faut souligner qu’elle a apporté une tonne de riz, une tonne de sorgho et 25 bidons d’huile pour soulager ces personnes défavorisées.