Le vendredi 21 septembre 2018, dans l’après-midi, s’est tenue une concertation entre les membres du chef de file de l’opposition politique (CFOP) composé d’une délégation de chefs de partis d’opposition et l’Unité d’action syndicale (UAS) à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre a été riche en échanges sur la situation nationale.

Cette visite de courtoisie et de concertation qui n’est pas à sa première fois, tenue à huis clos, est un programme de longue date qui se concrétise. C’était l’occasion pour les deux structures d’entretenir une concertation et de recueillir leurs différents avis qui, selon le chef de fil de l‘opposition Zéphirin Diabré, sont convergents. À cette occasion, monsieur Diabré n’a pas manqué de rappeler à chaque partie son rôle dans la société et les encourager dans leur œuvre.

Cette visite témoigne « toute l’appréciation que nous portons sur le rôle qu’ils jouent dans notre vie sociale et démocratique en jouant leur partition qui est de se faire donc les défenseurs des intérêts matériaux et moraux des citoyens », déclare-t-il puis d’ajouter : « nous aussi en tant que parti politique, nous avons un rôle d’animateur de la vie sociale et politique (…) d’être la contradiction à ceux qui gèrent le pouvoir d’État aujourd’hui ». Les différents points évoqués avaient « beaucoup de convergences », affirme-t-il et la visite a concerné surtout la situation nationale que vit le pays. « C’était l’occasion pour échanger avec nos partenaires syndicaux et avoir aussi leur appréciation sur ces différentes questions qui touchent à la vie de la nation, telle que nous la vivions aujourd’hui. Nous avons eu un échange très enrichissant qui nous a permis d’apprendre beaucoup, mais surtout de voir que sur un certain nombre de points, il y a une convergence de point de vue qui peut augurer de réflexions et de démarches pour défendre des causes communes et qui également, peut être portée à la fois par le syndicat et par les partis politiques, pourvu que chacun reste dans le rôle qui est le sien », explique -t-il. « Nous serons très heureux de voir les militants des organisations syndicales venir apporter leur concours et faire en sorte que le cri d’alarme que nous voulons lancer soit entendu et bien entendu », confie-t-il, concernant la marche du 29 septembre prochain.

Pour Nana Inoussa, Secrétaire général des forces ouvrières de l’Union nationale des syndicats et président du mois des centrales syndicales, « c’est avec plaisir que nous recevons ce soir l’opposition politique. Avant toute chose, ce sont des frères », lance-t-il. « Et vous voyez le plus souvent que nous partageons aussi le même point par rapport à la situation de la nation et je pense que le fait qu’ils se déplacent pour venir nous voir, ça nous va tout droit au cœur », renchérit-il. La marche du 29 septembre a aussi été à l’ordre du jour et pour le Secrétaire général, « nous nous concertons d’abord avant de prendre des positions comme il se doit ». Remerciant l’opposition pour cette visite, il a souhaité que cette concertation puisse se pérenniser « parce que ça nous permet de comprendre certaines situations. Nous allons nous concerter et dégager notre position que nous allons communiquer à l’opposition politique. C’est surtout la situation sécuritaire qui est très préoccupante actuellement. A tout point de vue, nous sommes très préoccupés, très inquiets. Les fils et les filles de ce pays doivent se concerter et trouver des solutions à ce problème parce que sans paix, sans sécurité, c’est difficile de pouvoir avancer dans ce pays », conclut-il.