Le 25 novembre marque la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. A cet effet, le Réseau genre de la Confédération syndicale burkinabè (CSB) commémore cette journée à travers un atelier de sensibilisation à l’endroit des femmes. La cérémonie d’ouverture de l’activité s’est tenue dans la matinée de ce samedi 25 novembre 2023 à Ouagadougou.

Au Burkina Faso, les lois spécifiques entrant dans le cadre de l’élimination des violences faites aux femmes ne sont pas appliquées de façon systématique. Pourtant, les violences basées sur le genre remettent en cause les droits universels de l’Homme et les principes d’égalités entre les sexes. Au pays des Hommes intègres, les violences faites aux femmes font plusieurs victimes. Elles ont des conséquences dévastatrices sur les victimes, compromettent leur santé physique et mentale, limite leurs possibilités d’éducations et d’emplois et entravent le développement socio-économique. C’est ce qui justifie la pertinence de l’organisation de cette rencontre qui offre l’opportunité au réseau femme de la CSB de sensibiliser les femmes, de mobiliser la société et de plaider en faveur de mesures concrètes visant à éliminer les violences faites aux femmes.

Le Secrétaire national de la Confédération syndicale burkinabè (CSB) Gui Olivier Ouédraogo a félicité le réseau pour cette initiative bien important. Il n’a pas manqué de rappeler que les syndicats ont toujours œuvré à éliminer les violences faites aux femmes et aux groupes vulnérables car elles constituent une violation des droits de la personne ainsi qu’un obstacle au développement humain. « Aucune violence n’est acceptable. Qu’elle soit verbale, physique, psychologique ou financière. C’est pourquoi aujourd’hui nous commémorons cette journée extrêmement importante et nous appelons tout le monde à une réflexion. Rappeler à tous qu’au Burkina Faso nous avons tous les mêmes droits », a laissé entendre Gui Olivier Ouédraogo. A l’issu de l’atelier du jour, des Organisations de la société civile (OSC), des Organisations non gouvernementales (ONG), le gouvernement ainsi que des partenaires doivent comprendre les enjeux réels des violences faites aux femmes et s’impliquer davantage à mener des activités pour lutter contre les violences. Aussi, il faut rappeler que la CSB attend à l’endroit du gouvernement, la ratification de la convention C190 de l’Organisation internationale du travail (OIT).

L’atelier se tient autour du thème « Contre les violences faites aux femmes, agissons ensemble ». Il s’agit d’une invite à tous à une implication pour que la lutte contre les violences puisse aboutir. « Quand nous prenons les statistiques sur les violences faites aux femmes, la situation est alarmante. Sur 100 ménages, il y a 35 à 40 qui sont concernés par les violences faites aux femmes. C’est pourquoi nous attirons l’attention des acteurs afin que chacun à son niveau puisse mettre l’accent sur la lutte contre les violences faites aux femmes », a expliqué la Secrétaire générale du réseau genre de la CSB Ines Kaboré. Description de la violence faite aux femmes, les lois, les politiques et les instruments internationaux relatifs aux violences basées sur le genre et les enjeux de la ratification de la Convention C190 de l’OIT sont présentés et décrits aux participants. Environs 150 participants sont à noté à cet atelier. Le réseau genre de la CSB s’est donné pour objectif ultime la ratification de la C190 de l’OIT. En effet, La convention 190 et la recommandation n° 206 sont les premières normes internationales du travail qui offrent un cadre commun permettant de prévenir, de combattre et d’éliminer la violence et le harcèlement dans le monde du travail, y compris la violence et le harcèlement fondés sur le genre. Sa ratification par le Burkina Faso est donc primordiale pour le bien-être de la société et cette journée du 25 novembre est une belle opportunité de le rappeler.