La cérémonie officielle de commémoration conjointe de la 30^e édition de la journée de l’enfant Africain et du 30^e anniversaire de la charte Africaine des droits et du bien-être de l’enfant, s’est tenue ce mardi 16 juin à Ouagadougou sous le thème : « Assurer l’accès à une justice adaptée aux enfants dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso ».

Les enfants sont des êtres vulnérables. Ils sont très dépendants vis-à-vis de leur environnement social c’est-à-dire que leur environnement social peut avoir des impacts positifs ou négatifs sur leurs vies d’adultes. Cependant, on constate à travers le monde que de nombreux enfants sont régulièrement mis en détention et sont traités comme des adultes, occultant ainsi leur situation de vulnérabilité, leur état d’immaturité et leur forte dépendance vis-à-vis de leur environnement social. C’est pourquoi, selon le ministre en charge de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Laurence Ilboudo, un système judiciaire mieux adapté aux enfants est un droit fondamental en soi et une condition préalable pour la protection et la promotion de tous les autres droits de l’homme. Aussi, du point de vue de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, l’accès à un système judiciaire mieux adapté aux enfants, est le fondement du respect de tous les droits garantis par ladite Charte.

Le défi de l’accès des enfants à une justice adaptée à leur situation, se pose avec plus d’acuité pour le Burkina Faso en raison du contexte national. C’est pourquoi, le gouvernement à travers le ministère de la justice, a fait adopter une nouvelle loi portant organisation à travers une réforme ambitieuse qui met en place un nouveau système de justice pour mineurs. Convaincue que cette réforme qui a été faite de façon participative et inclusive, bien comprise et bien mise en œuvre par l’ensemble des acteurs concernés, fera gagner le pari de l’accès des enfants à une justice adaptée au Burkina, Laurence Ilboudo/Marchal a tenu à faire un plaidoyer en faveur d’une plus grande vulgarisation du nouveau système de justice pour mineur auprès des acteurs, afin qu’ils se l’approprient.

Interprétation d’artistes, chorégraphie, théâtre, tout était au rendez-vous pour commémorer la journée de l’enfant Africain en les égaillant et en les sensibilisant.