Bonne gouvernance : à quand la saine gestion des affaires publiques au Burkina ?

Le Premier ministère a initié un atelier national à Ouagadougou ce mardi  30 mai 2017. Il s’agit pour Paul Kaba Thiéba et son gouvernement, d’arrêter une stratégie nationale de promotion de la bonne gouvernance au Burkina Faso et de son premier plan d’actions.

Le Burkina Faso s’est engagé depuis l’adoption de sa Constitution en 1991 à la bonne gouvernance. Le Plan National de Développement Economique et Sociale (PNDES), à son axe 1, consacre la bonne gouvernance comme étant une des orientations à suivre en vue d’institutions fortes et d’une administration moderne. Dans la perspective de planifier une stratégie nationale de promotion de celle-ci se tient à Ouagadougou, ce mardi 30 mai 2017, un  atelier d’envergure national.

Le plan triennal qui sortira des échanges, d’après le Secrétaire Permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance (SPMABG), Jacques Sosthene Dingara, est le premier du genre sur la promotion de la gouvernance. Il couvrira la période 2017-2019. A en croire M. Dingara, 4 axes ont été identifiés pour relever le défis en matière de bonne gouvernance. C’est essentiellement la promotion de la primauté du droit, celle de la transparence et de la responsabilité. A ces deux axes s’ajoutent également le renforcement de la participation et de l’équité. Enfin la lutte contre la corruption et la promotion de la performance.

Les objectifs recherchés par cet atelier, selon le Secrétaire Permanent, sont de veiller au respect de la séparation, de l’équilibre des pouvoirs et l’amélioration de l’accessibilité de la justice. Un autre objectif non moins important, est le suivi des engagements sous régionaux et internationaux et le renforcement de la responsabilité des acteurs de la gouvernance.

Le ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection sociale, Clément P. Sawadogo, représentant le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, défini la bonne gouvernance comme étant la saine gestion des affaires publiques avec la participation des populations dans les prises de décisions. « C’est un impératif de paix, de stabilité et de développement », indique-t-il. M. Sawadogo, soutient que l’élaboration de la présente stratégie nationale de promotion de la bonne gouvernance, se déroule dans un contexte national caractérisé par une forte demande sociale. Foi du ministre, cette situation  socioéconomique interpelle sur l’efficacité des politiques de développement mises en œuvre jusque-là et dénote de leur insuffisance à instaurer les dynamiques de création et de répartition des richesses. « Le document provisoire de la stratégie nationale de promotion de la bonne gouvernance soumis à votre appréciation a pris en compte les engagements internationaux du Burkina. Notamment l’agenda 2063 de l’Union Européenne, la vision 2020 de la CEDEAO et de l’UEMOA, ainsi que l’agenda 2030 des Nations Unis pour le développement durable », rassure Clément P. Sawadogo.

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