L’association “mère des sachets“ a tenu dans la commune de Saaba, une journée de salubrité ce jeudi 23 avril 2020. il s’agit de curer un caniveau long de 1km afin, non seulement de le rendre propre mais aussi d’éviter les maladies liées à l’hygiène telles que le paludisme. Cette action est la quinzième du genre de ladite association, créée en 2014.

Les conséquences des caniveaux bouchés sont énormes pour les populations. C’est entre autres les inondations, des nids de moustiques et, « c’est pourquoi nous devons tous travailler pour rendre notre cadre de vie propre et sain puis surtout, éviter de jeter les ordures partout. » Le travail de ce jour a nécessité l’implication diverses personnes, en l’occurrence les jeunes, femmes et personnes âgées du quartier Signoghin de Saaba. En effet, c’est avec le concours de tous, que l’association “mère des sachets“ a pu rendre possible cette activité.

« Quand les caniveaux sont bouchés, cela favorise l’inondation dans nos maisons. C’est pourquoi chaque année, depuis la création de l’association, nous menons ces activités », a laissé entendre le secrétaire général de l’association, Pakodtogo Jean Didier Kiswendsida. Curer le fond de ce caniveau est certes une bonne action mais il reste un deuxième défi, à savoir celui de le garder propre pour ne pas qu’il soit de nouveau bouché. A cet effet, « il est interdit de jeter les ordures dans le caniveau et tout contrevenant sera traduit devant les autorités compétentes », a expliqué le secrétaire général. Nous avons vidé le caniveau, poursuit-il, puis nous allons ramasser ces ordures et les amener loin. “Cependant, le problème de moyen financier subsiste car il faudra du carburant pour effectuer ce déplacement. Et pourtant, nous n’avons pas reçu d’aide” , a-t-il fait savoir.

Un comité est mis en place afin de contrôler et de veiller au strict respect des mesures édictées par l’association. Selon Compaoré Abasse, membre de l’association, « c’est un devoir pour les habitants de faire ce travail car cela ne profitera qu’à eux. » Pour lui, il ne faut pas attendre la mairie pour prendre certaines bonnes décisions. Il insiste sur le fait qu’un accent sera mis sur la surveillance afin que le travail ne soit pas vain. Par ailleurs, M. Compaoré a invité le maire à couvrir les caniveaux qui, d’après lui, font des victimes liées aux accidents. Trouver des couvertures pour les caniveaux, permettra donc d’éviter certains accidents et aussi d’éviter que les habitants y jettent les ordures. « Ce travail a été possible grâce aux femmes et aux vieux de ce quartier Signoghin qui, à travers des contributions, nous ont aidés. Il s’agit entre autres, des tricycles, des charrettes et un véhicule pour jeter les ordures », a indiqué ce membre de l’association.

Cette initiative est saluée par Manata Derra, vendeuse au bord du goudron. Quand il pleut, indique-t-elle, l’eau déborde le caniveau pour inonder les maisons. En effet, Compaoré Simon, un gérant de kiosque a fait la même remarque, tout en se réjouissant de ce projet initié par la “mère des sachets” . D’après son propos, le caniveau dégage généralement des odeurs, donc difficile de rester à côté.