Burkina : Le CISC appelle à la démission du ministre de la défense nationale

 

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a tenu un point de presse ce lundi 18 mai 2020 à Ouagadougou. Il s’agit de “dénoncer le massacre sur 12 personnes à Tanwalbougou“ dans l’Est du pays, qui s’est déroulé dans la nuit du 11 au 12 mai.

12 personnes interpellées pour de faits de terrorisme par la gendarmerie de Tanwalbougou ont trouvé la mort dans leurs cellules. Afin d’apporter des éclaircissements, le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) s’est rendu sur les lieux. Se basant sur des “témoignages directs“ ledit collectif laisse croire  qu’il s’agit d’un « crime contre une communauté ethnique ». Ces personnes interpellées ont juste été abattues et enterrées dans une fosse commune, par des éléments de la gendarmerie de Tanwalbougou, selon les témoignages recueillis par le CISC.

« Les pauvres, tous membres d’une même communauté linguistique ont été enlevés manu militari, non pas la nuit mais dans la journée aux environs de 13 heures, dans le marché de Kpentchangou, par des éléments de la gendarmerie nationale, renforcés par des volontaires pour la défense de la patrie », a laissé entendre le secrétaire général du CISC, Daouda Diallo. La série est racontée par des survivants « qui doivent leur salut à l’agilité de leurs jambes et d’autres à la magnanimité de leurs amis d’ethnie gourmantché qui ont osé les cacher dans leurs maisons. » Pour Daouda Diallo, « ce crime n’est pas un acte isolé. Il ressort que Tanwalbougou est devenu le cimetière de la communauté peule. »

L’heure est grave. « Nous glissons progressivement vers un massacre systématique de pauvres gens, victimes de leurs origines sociales, si rien n’est fait et à temps. » Le secrétaire général du CISC affirme que le plus grave dans ces affaires, c’est l’implication ouverte de structures et d’agents officiels de sécurité d’une part, et l’absence totale de suite judiciaires de ces massacres d’autres parts.

A cet effet, le collectif exige une commission spéciale d’enquête impartiale et le relèvement du chef de post de la gendarmerie de Tanwalbougou, Sayouba Simporé. Aussi, il exige la démission du ministre de la défense burkinabè, Chérif Sy et du capitaine François Zoungrana qui serait le supérieur hiérarchique des unités, sans oublier le désarmement de tous ceux qui détiennent illégalement des armes de guerre, “notamment les milices de koglwéogos criminels et les volontaires pour la défense de la patrie” .

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