Célébration des 10 ans du FONRID : « Sans la recherche, il n’y a pas de consommons local », dixit Harouna Kaboré

 

Le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) célèbre ses 10 années d’existence. La cérémonie de lancement officiel des activités s’est tenue dans la matinée de ce jeudi 14 octobre 2021 à Ouagadougou. Cette célébration se tient autour du thème : « FONRID: 10 ans de financement, de recherche et de l’innovation, bilan et perspectives.»

Les 13, 14 et 15 octobre 2021, le FONRID célèbre son dixième anniversaire. L’université Joseph Ky-Zerbo accueille les activités entrant dans le cadre de cette célébration. Plusieurs activités sont aux programmes. Il s’agit autres, des communications, des panels sur des thématiques précises , une exposition de produits locaux. C’est une pause, une halte que cette structure de financement à la recherche et à l’innovation fait pour jeter un regard sur ses réalisations.

Le ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Harouna Kaboré est celui qui a été désigné comme parrain de la célébration de ces journées. Pour lui, les résultats de la recherche profitent le secteur privé, alimentent la création d’entreprise et les idées de fabrication de produits alimentaires. « Sans la recherche, il n’y a pas d’industrie, il n’y pas de consommons local », martèle Harouna Kaboré et d’ajouter : « c’est pour cela, que je suis content de participer à cette activité en tant que parrain. Nous partagerons ce que nous pensons que la recherche peut apporter au secteur privé, de manière à dynamiser notre économie afin de participer au développement de notre pays.»

«La recherche est une activité qui doit être financée de façons souveraine… Il est important pour un pays qui veut faire son développement, de trouver les moyens pour financer ses recherches sur la base de ressources propres afin d’avoir le contrôle de ce que nous voulons faire comme recherche.», a laissé entendre le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Alkassoum Maïga. Selon lui, il fallait avoir cet instrument de financement de recherche parce que les choses n’ont pas toujours été faciles entre les centres de recherche et les universités. «Le fait d’avoir le FONRID comme guichet de financement permet d’amener un minimum de stabilité pour ceux qui vont avoir les fonds nationaux… Nous avons aujourd’hui, des programmes fédérateurs de recherche qui attendent d’être financés et je pense que le FONRID doit prendre en compte ces programmes pour que toute recherche qui se mène dans notre pays, corresponde au besoin réel du pays»,  explique le ministre en charge de la recherche scientifique qui dit être satisfait du travail qu’abat le FONRID.

Parti de 200 millions par ans, le FONRID gère une enveloppe de plus d’un milliard de francs CFA aujourd’hui. Le chiffre paraît gros, mais à voir le nombre de chercheurs et les projets à financer, c’est encore peu. La difficulté est liée surtout aux finances. Cette célébration permet au FONRID de consolider les acquis et de faire des perspectives d’amélioration de ses services.

« Les attentes sont nombreuses», déclare le Directeur général de FONRID, Dr Amidou Tamboura. Il estime que le Burkina Faso a eu raison de mettre en place ce fonds qui permet de mettre la recherche au centre du développement du pays. Il y a beaucoup de résultats et Dr Tamboura ne cite que quelques uns dans le domaine de la santé. Les financements ont permis de mettre au point deux médicaments contre l’hypertension artérielle, un médicament est en cours de validation contre l’hépatite B, le FACA pédiatrique (pour les enfants) qui n’était pas encore mis au point, et qui se retrouvera bientôt dans les pharmacies. Des résultats, il y en a aussi dans le domaine des mines, de l’agriculture… «L’avenir de FONRID sera ce que les acteurs veulent qu’il soit », conclut le DG.

La Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal ont fait l’amitié au Burkina Faso pour marquer leur présence à  cette célébration. Un soutien de leur part et également une occasion de partage d’expérience avec leur pays frère et ami. Aujourd’hui, le Burkina Faso peut se venter d’avoir des chercheurs qui trouvent enfin.

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