Clôture du séminaire scientifique sur la réconciliation nationale : Les participants souhaitent une restauration du territoire national avant tout processus de réconciliation

 

Dans l’après-midi du jeudi 22 juin 2023, s’est déroulée la cérémonie de clôture du séminaire scientifique sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale au Burkina Faso. Au cours de cette cérémonie, le bilan du séminaire ainsi que les différentes recommandations ont été présentés.

Durant trois jours, les 300 participants au séminaire scientifique sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale au Burkina Faso ont mené des travaux de réflexions et d’échanges autour des défis et des attentes des Burkinabè dans le cadre de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Ils ont travaillé sur quatre thématiques à savoir, comment communiquer sur le processus de réconciliation pour une adhésion et un engagement des populations dans la restauration de la paix au Burkina Faso ? Quel processus de réconciliation pour consolider la cohésion sociale et le vivre-ensemble dans un contexte de crise complexe ? Quelles stratégies pour un désengagement et un désarmement réel des fils et filles du Burkina Faso, membres des groupes armés terroristes ? Quelle est la place de l’indemnisation des victimes dans le processus de réconciliation et dans le processus de réconciliation et d’apaisement du climat social ?

La ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, Nandy Somé/Diallo a remercié les différents participants pour leur implication dans la réussite de ce séminaire scientifique. « Nous sommes convaincus que les productions intellectuelles pour la participation de tous les fils et de toutes les filles du Burkina Faso à un processus de réconciliation nationale sincère, à une quête de cohésion sociale, à la restauration de la paix et à l’amélioration du vivre-ensemble seront d’une importance capitale pour la coordination, l’exécution et le suivi des actions des différentes stratégies y concourant », a-t-elle laissé entendre. Ce séminaire a été une occasion pour les filles et fils du Burkina Faso, d’échanger à cœur ouvert comme l’a souligné la ministre, « dans la sincérité, dans le respect et ayant pour seul et unique objectif, sortir notre pays de cette impasse et non pas d’avoir à chercher à s’accuser mutuellement, à se donner des leçons, ou à se diviser davantage ».

« Un engagement constant a été remarqué aussi bien au niveau des chercheurs, des universitaires, du monde de la société civile, des femmes et les hommes autour des thématiques d’intérêt, la communication sur la réconciliation, le processus d’indemnisation, le désarmement et le désengagement des fils et des filles du Burkina Faso qui se seraient repentis mais également autour de la feuille de route sur le processus de la réconciliation nationale », s’est réjouie Honorine Ouédraogo/Sawadogo, secrétaire technique de la réconciliation et du vivre-ensemble (ST-REViE).

Les participants ont fait des propositions qui permettront de mener différentes actions entrant dans le cadre de la réconciliation nationale. Une feuille de route a été dégagée par les participants. Il s’agit de la mobilisation financière car « quand on parle de la réconciliation, cela demande un investissement financier » a expliqué madame Ouédraogo, de l’engagement réel des Burkinabè dans la reconquête du territoire. « Pour cela, Il y a des activités autour pour pourvoir rendre concrète cette action. Il y a des actions de sensibilisation, des conférences, des émissions radiophoniques interactives dans les langues des Burkinabè dans toutes les localités, des concertations avec des leaders religieux et coutumiers », a-t-elle ajouté.

Elle n’a pas manqué de souligner les difficultés qui sont un obstacle à la réconciliation. Il s’agit entre autres, de l’insécurité qui empêche une cohésion sociale. C’est pourquoi, les participants ont proposé d’abord une restauration de la paix et de l’intégrité du territoire national avant tout processus de réconciliation.

« Le débat a été ouvert, il y a eu beaucoup d’avis, il y a eu des échanges très houleux, il y a eu même des contradictions et c’est ce qui fait la richesse de la rencontre. La diversité de toutes ces opinions, fait la richesse de ce séminaire scientifique », a-t-elle confié. Les séminaristes ont proposé des recommandations d’ordre général et spécifique. Ces recommandations sont entre autres, la mobilisation des ressources, la prise en compte des résultats de recherche dans le processus de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble, mener un processus de réconciliation inclusive, aménager un dispositif législatif, judiciaire et réglementaire pour prendre en compte tous les besoins liés à la réconciliation, diffuser un appel solennel du chef de l’Etat en matière de réconciliation, impliquer les autorités religieuses, coutumières et politiques, les couches sociales dans la sécurisation du territoire national, indemniser les victimes.

La ministre en charge de la réconciliation nationale n’a pas manqué de rassurer les participants quant à la prise en compte de leurs différentes contributions dans le processus de réconciliation des Burkinabè et à solliciter aux Burkinabè, la tolérance et leur implication pour la réussite de ce processus de réconciliation.

 

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