L’Association des Étudiants en Médecine du Burkina Faso (AEM-BF) a organisé une séance de sensibilisation sur les violences basées sur le genre (VBG) le samedi 23 mars 2024. L’objectif était d’informer les femmes sur ce qu’est la violence basée sur le genre et sur les actions à entreprendre en cas de victime de ce fléau. Cette initiative s’inscrivait dans le cadre de la commémoration de la Journée Internationale des Droits de la Femme, célébrée le 8 mars.

 

Mariam Ouédraogo, vendeuse de légumes au marché de Larlé à Ouagadougou, fait partie des nombreuses personnes ayant bénéficié de cette séance de sensibilisation organisée par l’AEM-BF. Selon elle, cette initiative est louable car elle permet aux femmes de connaître les mesures à prendre en cas de maltraitance. « Nous avons écouté et compris leurs messages. Il est très opportun qu’ils nous parlent de ce fléau dont de nombreuses femmes sont victimes mais n’osent pas en parler », a déclaré Madame Ouédraogo.

 

Les violences basées sur le genre sont une réalité au Burkina Faso, nécessitant des actions concrètes pour prévenir et protéger les populations, car les risques de VBG demeurent élevés. C’est ce qui justifie la pertinence de cette activité organisée par l’AEM-BF, qui souhaite contribuer à la lutte contre toutes formes de violences basées sur le genre.

Soumeïya Gbadamassi, responsable nationale en charge de la santé sexuelle et reproductive, y compris du volet VIH/santé de l’AEM-BF, a justifié cette initiative en raison du nombre important de victimes de VBG. « Parler des VBG, c’est promouvoir les droits des femmes. La sensibilisation s’est déroulée de manière positive et nous avons veillé à fournir les informations sans heurter la sensibilité des femmes. Nous avons constaté un réel intérêt de leur part pour ce sujet », a expliqué Soumeïya Gbadamassi. Lors de cette sensibilisation, des numéros verts ont été distribués aux participantes pour créer un cadre de communication sécurisé et rassurant. La responsable nationale a également abordé les différentes formes de violences basées sur le genre, notamment les violences physiques, culturelles, sexuelles et conjugales.

Le marché de Larlé n’était pas le seul site à bénéficier de la sensibilisation de l’association sanitaire. Les membres de l’association se sont également rendus sur trois autres sites, dont le marché du quartier Gounghin de la capitale.

Créée en juillet 2007 par un groupe d’étudiants des facultés de médecine de l’Université de Ouagadougou et de l’Université Saint Thomas D’Aquin (USTA) de Saaba, l’AEM-BF est une organisation apolitique, laïque, à but non lucratif et non syndical. Selon le président de l’AEM-BF, Aboubacar Sidiki Ouédraogo, l’association œuvre dans le domaine de l’éducation médicale et de l’action humanitaire. « L’association offre un cadre d’apprentissage supplémentaire aux étudiants en médecine, leur procurant une approche de la santé communautaire et humanitaire. De plus, l’AEM-BF s’efforce de faciliter l’accès à certains soins de santé pour les populations vulnérables de la communauté », a fait savoir Aboubacar Sidiki Ouédraogo. L’association a récemment réalisé une série de campagne de test, organisé une session de formation sur les activités génératrices de revenus et la fabrication de serviettes hygiéniques pour les Personnes Déplacées Internes de Kaya, suivie d’un don de matériel. D’après le président de l’AEM-BF, plus de 200 femmes ont bénéficié de ces formations rien qu’en 2023.

Aboubacar Sidiki Ouédraogo a remercié Médecin du monde (MDM) pour avoir faciliter l’organisation de cette activité en appuyant l’AEM-BF. A l’en croire, MDM est un partenaire sûr de l’Association des étudiants en médecine du Burkina Faso, et il est important de magnifier cette association humanitaire qui soigne les populations les plus vulnérables, les victimes de conflits armés, de catastrophes naturelles, ceux et celles que le monde oublie peu à peu.