Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a reçu, en audience les quatre lauréats de la deuxième édition du Concours de procès fictif de la Cour pénal internationale (CPI) et leurs coachs, ce mercredi 21 juin 2023. Accompagnés du ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Pr Adjima Thiombiano, ils ont reçu les félicitations du Chef du Gouvernement.

Organisée par l’Académie de droit international de La Haye, avec le soutien de l’Ambassade de France aux Pays-Bas, la deuxième édition du Cconcours de procès fictif de la Cour pénal internationale (CPI) en langue française a vu la participation de 26 universités de 11 pays à l’étape préliminaire écrite du concours de plaidoirie de la CPI en langue française, et 9 universités de 4 pays lors de la phase orale.

Les différentes équipes se sont affrontées dans une affaire fictive et ont présenté leurs arguments dans les rôles du Bureau du Procureur et de la Défense.

A la proclamation des résultats, c’est l’Université Thomas Sankara (UTS) du Burkina Faso qui a remporté la finale de la version française de ce concours qui a eu lieu en salle d’audience 1 de la CPI à La Haye (Pays-Bas).

L’équipe lauréate était composée de M. Sèlomè Aitchedji, Mme Flora Illa, Mme Bienvenue Awa Nadia Kaboré and M. Lamoussa Hien, tous étudiants en Master en Droit international public.

M. Sèlomè Aitchedji de l’’UTS a également décroché le prix du « Meilleur orateur » à ce concours.

C’est un Premier ministre, ancien enseignant dans cette université, particulièrement heureux qui a ouvert les portes de son bureau aux quatre champions burkinabè et leurs coachs.

Selon leur porte-parole, Bienvenue Awa Nadia Kaboré, il s’est agi pour eux de présenter leurs différents trophées au Premier ministre.

« Avant de nous rendre à La Haye, nous avons soumis trois mémoires qui ont été évalués, avant la phase de plaidoirie. Il s’agit d’un mémoire en demande, en défense et un pour les victimes. Nous avons travaillé avec nos deux coachs. Notre université a été retenu à l’issue des présélections », a-t-elle situé.

Véritablement heureux de leurs performances, les quatre lauréats ont dédié leurs prix au Burkina Faso qui traverse une période difficile actuellement.

« Nous sommes fiers de pouvoir faire vivre à tous ces Burkinabè de l’émotion, de la joie, de la fierté », a exprimé Mme Kaboré, à l’issue de l’audience.

Comme perspectives, les lauréats nourrissent l’ambition de poursuivre leur troisième cycle. Pour faire, ils ont plaidé pour une bourse doctorale.

« Notre projet à tous est la poursuite d’études doctorales. Faire des études doctorales au Burkina Faso n’est pas du tout aisé. Nous restons convaincus que l’Etat Burkinabè veillera à ce que nous puissions bénéficier de cette formation doctorale », a-t-elle exhorté.

Séance tenante, le Premier ministre a instruit le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Pr Adjima Thiombiano, de prendre des mesures pour faciliter leur poursuite d’études doctorales, car il est convaincu qu’il faut encourager l’excellence.

« Je vous félicite et vous invite à aller de l’avant. Ne vous laissez pas aller à la facilité. Le succès n’est pas une voie facile. Vous n’avez pas d’autre alternative. Il vous faut travailler », a-t-il conseillé, avant de leur donner une enveloppe financière pour les encourager.

Pour rappel, le Concours de procès fictif de la CPI joue un rôle fondamental pour susciter dans les milieux universitaires de l’intérêt pour le travail de la Cour et pour mieux faire connaître et respecter le droit international pénal.

DCRP/Primature