Conseil national de la jeunesse du BF : Le ministre Smaila Ouédraogo encore interpellé

Le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF) a animé une conférence de presse ce mardi 15 janvier 2019 à Ouagadougou. Une lecture sur la situation sécuritaire notamment la barbarie à Yirgou a été passée en revue par la jeunesse burkinabè ainsi que la vie de leur structure.

Face à la tuerie du 1 et 2 janvier 2019 à Yirgou, le conseil national des jeunes du Burkina Faso CNJ-BF par la présente conférence ont montré leur indignation en tant que jeune. Pour le président du CNJ-BF, Moumouni Dialla, la question sécuritaire « plombe le développement économique, social et met en mal le vivre ensemble des populations du Burkina Faso » déclare-t-il. Concernant les tueries à Yirgou, le CNJ-BF « condamne avec fermeté ces tueries qui ne s’expliquent pas au 21e siècle ». À la vue de ces attaques répétitives, la jeunesse interpelle le gouvernement à doter les FDS de moyens adéquates afin « qu’elles puissent développer ses stratégies, avoir des actions et réactions prompts pour assurer et sécuriser les populations » propose-t-elle. Il invite également le pouvoir à « multiplier les concertations et les sensibilisations » sur les défis à savoir « la lutte contre les nouvelles formes de violences et la recherche d’un climat de paix pour consolider la stabilité sociale ».

Le CNJ-BF a aussi interpellé la jeunesse burkinabè « à la retenue, à un sursaut patriotique, à plus de collaboration, de soutien aux FDS ». Quant aux conflits communautaires le CNJ-BF propose la mise en place « des cadres permanents de concertation communaux » constitués « de conseillers élus, chefs coutumiers, leaders religieux, leaders d’opinions, conseillers villageois de développement et conseil communal de jeunesse ».

La question de la survie de leur structure a été évoqué au cours de la conférence. En effet la mise en place du conseil national des jeunes qui est une structure apolitique est l’émanation de charte africaine de la jeunesse. Mais le CNJ-BF rencontre toujours des difficultés avec leur ministre de tutelle Smaila Ouédraogo. Par contre ces difficultés n’ont pas empêché le bureau national de mettre en place les bureaux exécutifs des communes, arrondissements, provinces, des régions et d’obtenir leur récépissé.

Cependant mener leurs activités est la plus grande difficulté rencontrée parce que le ministre de la jeunesse a une « volonté manifeste de nuire à la jeunesse et de saper les actions de développement de notre pays » en témoigne la non-participation de la jeunesse à la rencontre de Niamey organisé par la CONFEJES, aux États généraux de la jeunesse en Côte d’Ivoire, à la rencontre de Bruxelles sur l’entreprenariat des jeunes et surtout le blocage de la « subvention de fonctionnement » du CNJ-BF. Pour eux « monsieur Smaila Ouédraogo est sorti hors de sa mission, abuse de son pouvoir pour plomber l’avenir de la jeunesse » car son candidat n’est pas passé et fait tout pour bloquer les activités de leur structure. Tandis que la jeunesse des autres pays s’organise sur tous les plans, celle burkinabè ne peut participer à aucune activité extérieure à cause de « son ministre qui ne trouve pas son compte dans ce nouveau bureau » explique-t-il.

De leur côté, Moumouni Dialla assure que si la situation ne change pas dans les prochains jours des actions seront menées par la jeunesse dans les 13 directions régionales pour « dénoncer le comportement déviant et dire non à Smaila Ouédraogo et à son plan machiavélique » annonce-t-il puis d’ajouter « nous ne laisserons personne même un ministre aussi puissant soit-il hypothéquer notre avenir ».

 

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