Les jouets sous forme d’armes à feux sont les jouets préférés de certains enfants. Les parents, sans tenir compte de l’impact négatif que cela peut avoir dans la vie de leurs enfants n’hésitent pas à leur en acheter. Bien qu’ils soient artificiels, ces jouets peuvent conduire l’enfant à avoir de l’amour pour ces objets réels.

Des jouets sous forme d’armes à feu on en trouve un peu partout en vente dans les grandes villes du Burkina Faso de nos jours. Bon nombre d’enfants préfèrent ces jouets aux autres jouets surtout quand ils appuient sur la gâchette et voir sortir des flèches ou voir jaillir de l’eau du canon. Certains enfants qui en compagnie de leur parents de passage dans un super marché ou dans un autre coin de vente de jouets n’hésitent pas à indexer du doigt ces jouets sous forme d’armes. Cependant, certains parents voulant satisfaire nécessairement le besoin d’épanouissement de leurs enfants ne jugent pas les conséquences négatives que ces jouets peuvent avoir sur les enfants dans leur avenir.

La personnalité de l’enfant se construit avant 6 ans !

« Ces jouets sous forme d’armes à feu peuvent impacter négativement, appuyé en partie par les films, sur l’avenir de l’enfant », nous dit Salifou Toé, un éducateur des jeunes enfants à Dédougou que nous avons rencontré pour en savoir plus. Pour lui, tout se joue avant 6 ans chez l’enfant, donc la personnalité de l’enfant se construit avant 6 ans. «Ce qui sous-entend que ce qu’il va devenir dans le future il a déjà ça en lui entre 0 et 6ans».

Selon Salifou Toé, un enfant qui a entre 0 à 6 ans qui s’intéresse aux jouets sous forme d’armes, peut avoir de l’amour pour les armes et c’est dans cela qu’il va construire sa personnalité. Donc il peut être emmené à s’intéresser beaucoup aux armes, maintenant s’il est bien cadré il peut devenir par exemple un corps habillé (policier, militaire, gendarme, sapeur-pompier, GSP etc.). Ce qui est bien pour la défense et la sécurité du pays. Maintenant à défaut de cela d’autres peuvent devenir des bandits, des cambrioleurs, des terroristes etc.

L’éducateur des jeunes enfants Salifou Toé a toutefois indiqué que « c’est pour cette raison que nous conseillons toujours aux parents, de ne pas payer ces armes pour les enfants. Chose qui n’est pas entièrement suivie car les parents n’écoutent que les enfants ». Comme quoi, « il faut souvent montrer à l’enfant que ce n’est pas tout ce qu’on veut qu’on peut avoir. Il faut mettre l’enfant en face des épreuves de la vie dès le bas âge et cela va l’aider dans la construction de sa personnalité » a conclu Salifou Toé.

« Une image vaut mille mots » ça veut dire que l’image que cette arme-là va créer dans le subconscient de l’enfant, est très dangereuse nous dit un parent. Pour Abdoulaye Ouédraogo il faut dire que les enfants, à un certain âge, leur envie de jouer est très développé c’est dans ce sens que certains achètent des jouets utiles, d’autres aussi achètent cependant des jouets sous forme d’armes à feux. « Je pense que pour le développement psychologique positif de l’enfant, il faut acheter des jouets qui sont utiles parce que sur le plan psychologique l’arme n’est pas bien pour l’enfant. A-t-il indiqué.

Abdoulaye Ouédraogo a cependant cité en exemple un enfant qui vit dans un milieu violent, cet enfant ne peut ne pas être violent parce que ça crée des conditions psychologiques dans son subconscient. «Dans le future cela peut jouer dans le comportement de l’enfant, car il aura tendance à voir cet esprit de violence.  Imaginez un enfant qui a l’habitude de braquer une arme sous forme de jouet sur quelqu’un si on lui donne un vrai pistolet il va braquer également car il ne pourra pas faire la part des choses entre le vrai et le faux » donc personnellement moi je condamne même les pétards et tous ce qui a très à la violence. Jouets sous forme de voitures, des instruments de musique (bendré, petit guitare, petit balafon etc.) son entre autre instruments que Abdoulaye Ouédraogo dit payer pour son enfant, car c’est une manière de lui inculquer la culture, au bas âge en créant un déclic au niveau de la psychologie de l’enfant.

 

« Certains enfants viennent payer ou les parents viennent payer ces jouets, laissent entendre qu’ils veulent devenir des militaires ou des gendarmes ». Ce sont les propos de Souleymane Nana un commerçant et vendeur de ces jouets au grand marché de Dédougou. Pour lui, d’une part, ces jouets peuvent avoir des impacts sur la vie de l’enfant. Mais pour lui ce n’est pas pour autant qu’on peut priver un enfant du jouet qu’il demande. « Selon moi il faut le satisfaire ». Même si ce n’est pas ces jouets sous forme d’arme, pour moi un enfant qui suit par exemple les films où il y a des armes ça peut avoir un impact. « À mon avis ces armes sous forme de jouets ne peuvent rien faire de négatif à un enfant ». A conclu Souleymane Nana.