Mission de veille citoyenne au Burkina : Le CISAG donne sa lecture de la situation nationale

Les responsables du Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) ont tenu jeudi, une conférence de presse à Ouagadougou. Face aux Hommes de Médias, la gouvernance publique et économique, puis la question de sécurité et la lutte contre le terrorisme, étaient au menu des échanges.

Pour apporter leur éclairage et donner leur lecture des évènements conformément à la mission de veille citoyenne, une délégation du CISAG avec à sa tête le président de l’organisation, a tenu ce jeudi 27 juin 2019 un point de presse à Ouagadougou. En effet, l’actualité particulièrement fournie de ces dernières semaines, leur offre encore une fois l’occasion de respecter la tradition de leurs rendez-vous réguliers.

Face à la perspective de nouvelles élections qui approchent, selon le CISAG, les appétits s’aiguisent. De près ou de loin, les ambitions fleurissent et les promesses affluent. “Mais comment parler sereinement d’élection dans un contexte où des centaines de millier de burkinabè se retrouvent réfugiés dans leur propre pays, du fait de l’insécurité ?” , se demande Issiaka Ouédraogo, président du CISAG.

Selon les conférenciers du jour, la patrie est en danger. Elle est attaquée, agressée, violentée, bien souvent par le fait de l’inconséquence propre de la population. Pour eux, les burkinabè sont dans le doute. “Et c’est bien ce que le dernier sondage du Présimètre sur l’action du Chef de l’Etat, nous livre comme enseignements au-delà des chiffres” . Mais l’action vigoureuse des Forces de défense et de sécurité sous le leadership actuel, a immanquablement contribué à faire reculer et bouger les lignes. Pour le CISAG, il convient alors de s’en féliciter, tout en restant extrêmement vigilants et concentrés sur l’objectif principal, qui est le retour à une situation normale sur l’ensemble du territoire national.

Également au cours de ce point de presse, le CISAG n’a pas manqué de se féliciter de la concertation entreprise entre le gouvernement et les partenaires techniques et financiers au sujet de la bonne mise en œuvre du programme d’urgence pour le Sahel, PUS et qui devrait bientôt couvrir quatre nouvelles régions.

En ce qui concerne la gouvernance du pouvoir en place, certains acteurs politiques estiment que le Chef de l’Etat devrait démissionner face à l’amoncellement de nuages au-dessus du pays. Selon les conférenciers, c’est leur droit de le penser mais pour la part du CISAG, “nous estimons qu’il ne faudrait pas rajouter le chaos au désordre” , a indiqué le président de l’organisation.

C’est pourquoi, cette Organisation de la société civile (OSC) invite instamment le Chef de l’Etat à reprendre l’initiative quand et là où il le faut, afin d’éviter ces flottements institutionnels préjudiciables à la bonne exécution de l’action publique. “Nous lui redemandons de veiller à ce que les nominations respectent scrupuleusement le principe du mérite et ne s’appuient pas sur des considérations de copinage et d’amitié qui fragilisent l’administration” , a soutenu monsieur Ouédraogo tout en précisant que le président du Faso doit veiller à donner des gages en termes de bonne gouvernance.

Par ailleurs, le CISAG invite également le Chef du gouvernement à reprendre la main sur l’action de son gouvernement et sur celle de ses ministres dont “les cafouillages répétés et les télescopages” en direct, ne font pas honneur au pays des Hommes intègres. “Gouverner, c’est aussi savoir écouter et savoir reculer. Nous en appelons donc à la verte sagesse du Chef de l’Etat pour éviter que la coopération reprise avec la Chine, n’aille pas dans une direction qui nous oppose, nous burkinabè” . En effet, le CISAG est pour le projet de nouvel hôpital de Bobo, mais sur un site autre que celui de la forêt de Kua.

Tout en restant fermement attaché au principe de l’élargissement des espaces de liberté et d’expression concernant le débat actuel du nouveau code pénal, le CISAG réaffirme que le principe dans un Etat de Droit, c’est la liberté. Il interpelle donc le Chef de l’Etat et le Conseil constitutionnel à prendre leur responsabilité.

 

 

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