Santé : Inversion utérine, une complication grave de l’accouchement

 

Dans sa parution du jour, le Pr Charlemagne Ouédraogo fait cas de l’inversion utérine. Découvrons ainsi ce qu’est l’inversion utérine et comment est-elle soignée par les agents de santé.

L’accouchement est une épreuve pour la femme. Voici une femme enceinte à terme qui est admise à la maternité. La grossesse a été bien suivie fort heureusement. Après un long travail elle finit par accoucher. Malheureusement lors de la délivrance, une inversion utérine totale se produit à laquelle s’est ajoutée une hémorragie de la délivrance dans un état de choc. Une inversion utérine veut dire que l’utérus s’est retourné en « doigt de gant » et n’est plus à sa position normale. Il est dirigé vers l’extérieur. Il s’agit d’un accident de la délivrance, d’une urgence obstétricale où le pronostic vital de la patiente est engagé. L’inversion utérine, nous en parlons dans cette parution !

Dans la pratique quotidienne d’un gynécologue obstétricien, il voit plusieurs cas. Si certains sont plus ou moins graves, d’autres engagent vraiment le pronostic vital de la femme comme une inversion utérine.

Lorsque le fond de l’utérus pénètre à l’intérieur de la cavité utérine et se retourne en doigt de gant et fait saillie dans le vagin ou hors de la vulve, on parle d’inversion utérine. C’est une invagination du fond utérin en ” doigt de gant” vers l’extérieur. Une complication qui intervient juste après l’accouchement.

C’est une douleur extrême dans un tableau hémorragique. C’est une urgence vitale pouvant provoquer un décès maternel.

L’inversion utérine se produit habituellement lorsqu’une traction trop forte est appliquée sur le cordon ombilical.

Le diagnostic est clinique et nécessite une prise en charge précoce pour permettre une reinversion rapide.

Les signes d’appels de l’inversion utérine sont entre autres l’hémorragie, le choc, la douleur intense, une envie pour la femme de pousser à nouveau etc.

Parmi les facteurs qui favorisent l’inversion utérine, on note la localisation du placenta (fundique ou Accreta), la primiparité (premier accouchement), un cordon court, un travail long ou très rapide favorisant l’hypotomie, des manœuvres intempestives (traction sur le cordon, expression utérine), une compression excessive sur le fond de l’utérus, un utérus flasque, etc.

La reinversion doit être rapide pour retourner l’utérus car l’inversion peut entraîner un choc hypovolémique (une diminution du retour veineux).

Le traitement peut être par voie basse à travers une réduction manuelle immédiate pour remettre l’utérus dans sa position normale ou à défaut chirurgical associé à la réanimation.

Devant toute hémorragie de l’après accouchement, le praticien ne doit pas exclure l’hypothèse d’une inversion utérine.

Après une inversion utérine, il est conseillé d’effectuer une révision utérine pour éviter la récidive.

Aux femmes, il faut bien respecter le suivi prénatal.

#Pr_Charlemagne_Ouedraogo
#Gynecologue_Obstetricien

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