Société : La coalition des syndicats libres se démarque des prises de position de l’UAS

 

Dans la matinée de ce jeudi 26 décembre 2019, la coalition des syndicats libres et indépendants a convié les Hommes de Médias à un point de presse à Ouagadougou. En effet, elle a tenu à donner sa position sur un certain nombre de points dont celle sur l’IUTS, et à affirmer sa démarcation des analyses et prises de position de l’UAS.

La conférence de presse de ce jeudi a débuté par un bref rappel sur le mouvement syndical burkinabè né dans les années 1947-1948. Ce syndicat a toujours fait de la défense de la démocratie, de la justice sociale, de l’économie nationale et des plus faibles, son cheval de bataille. C’est ce qui a permis au syndicalisme d’inscrire dans son livre d’or, des actions dont la lutte pour l’indépendance, l’africanisation des cadres, le rejet du monopartisme. Pour la coalition, le syndicalisme burkinabè se doit de poursuivre la lutte dans le sens de la continuité de garder ses mêmes valeurs.

L’Unité d’action syndicale (UAS)

L’Unité d’action syndicale (UAS) est un cadre fédérateur des six centrales syndicales et des 17 syndicats autonomes. « Elle désigne chaque 4 mois, un porte-parole appelé président de mois qui consulte ses paires afin de recueillir les orientations unitaires pour toute action et/ou décision à prendre », a laissé entendre le porte-parole de la coalition, Olivier Guy Ouédraogo et d’ajouter : « si une décision ou une action à mener ne requiert pas le principe du consensus, alors chaque centrale syndicale ou syndicat autonome est libre de sa décision et en ce moment précis, la responsabilité de l’UAS n’est pas engagée. Et le président de mois s’interdit de parler au nom de l’UAS. Nul ne peut imposer son diktat en tant que président de mois. »

Des propositions de la coalition

C’est donc, pour la coalition des syndicats libres et indépendants, une manière pour certains en l’occurrence, Bassolma Bazié qui est le président de mois de l’UAS, de se servir de l’unité d’action syndicale (UAS) pour aboutir à des fins ou intérêts personnels. C’est pourquoi la coalition a fait  des propositions allant dans le sens de la justice sociale, de la protection de l’économie nationale et des personnes les plus faibles. Ces propositions sont entre autres, le relèvement des revenus imposables des indemnités comme suit : 100.000 FCFA pour l’indemnité de logement, 50.000 FCFA pour l’indemnité de transport, 60.000FCFA pour l’indemnité de fonction et l’imposition des primes à partir de 201.000 FCFA et l’élargissement de l’application de l’IUTS à tous, conformément aux dispositions de la constitution (membre du gouvernement, députés, magistrat, etc).

Manifestation du 3 janvier 2020

La coalition des syndicats, à en croire son porte-parole, tient à ce que la rencontre gouvernement/syndicat ait lieu car « nous ne laisserons pas ce cadre être pris en otage par un groupe qui prétend parler au nom de l’UAS », a soutenu Olivier Guy Ouédraogo, en indiquant que l’essence de la lutte du syndicat réside dans le respect de certaines valeurs et non dans un système de sabotage de l’économie nationale. « Dans une Nation, nous devons penser aux valeurs que nous incarnons », a-t-il laissé entendre. La coalition se réjouit de la limite du mandat du président du mois, Bassolma Bazié, qui prendra fin le 31 décembre « et il ne saurait engager à titre personnel, toute l’UAS pour le futur », précise t-il en faisant allusion à la manifestation du 03 Janvier 2020.

Soyez le premier à commenter sur "Société : La coalition des syndicats libres se démarque des prises de position de l’UAS"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

dix-neuf − 12 =