L’association “femme en marche“ a bénéficié d’un don de vivres de la part des femmes de ESSAKAN pour soutenir les femmes déplacées internes du site de Yagma à Ouagadougou. La cérémonie de remise s’est tenue le samedi 09 mai 2020 sur ce site. C’est un don d’une valeur d’environ deux (02) millions FCFA que les femmes déplacées ont reçu.

La situation des déplacés internes s’est aggravée avec la pandémie liée au coronavirus. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles, les femmes qui travaillent à la société ESSAKAN ont exprimé leur solidarité envers les femmes déplacées internes, avec une cinquantaine de sacs de riz, de savon, de l’huile, du sucre, d’un montant de deux (02) millions FCFA environ. C’est un don effectué par l’entremise de l’association “femme en marche“.

Selon la présidente de cette association (femme en marche), Apsa Diallo, les femmes déplacées sont plongées dans une grande détresse « que ce soit la souffrance en terme alimentaire ou avec le terrorisme ». « Nous avons recensé beaucoup de familles vulnérables et le devoir c’est de faire un geste pour ces familles. C’est ainsi que la mutuelle des femmes de ESSAKAN a tenu à faire un don en vivres, en vue d’aider ces familles », a-t-elle expliqué. C’est plus d’une centaine de familles qui a été recensée sur le site de Yagma et plus d’une soixantaine, sur le site de Rim-Kiéta. Apsa Diallo rassure que « le don sera bien reparti pour que le maximum de personnes puisse en bénéficier », tout en remerciant de vive voix les donatrices.

« Nous sommes venues au nom de toutes les femmes de la société ESSAKAN pour apporter notre petite contribution à ces personnes qui souffrent », a laissé entendre la représentante des donatrices, Edith Ouédraogo. D’après son propos, elles espèrent que “ce petit geste“ pourra un tant soit peu soulager les souffrances des déplacés. « Nos prières les accompagnent et que Dieu nous aide à sortir de cette pandémie », a-t-elle soutenu. Pour Edith Ouédraogo, la solidarité aujourd’hui doit être primée sur toute autre considération. « C’est très important et je me dis que c’est quelque chose que nous devons repenser », a-t-elle indiqué. Par ailleurs, elle promet que la réflexion continuera pour voir dans quelles mesures elles pourront venir en aide aux sœurs qui souffrent. « Nous sommes dans un même pays et si tu es bien et que ton voisin ne l’est pas, ce n’est pas intéressant. L’essentiel est que nous puissions aller tous ensemble », a-t-elle conclu.

Sakandé Rasmata est la représentante des bénéficiaires du jour. Elle a exprimé ses sentiments vis-à-vis des vivres qu’elles viennent de recevoir. « Nous sommes vraiment heureuses aujourd’hui et nous rendons grâce à Dieu. Ces vivres vont vraiment beaucoup nous aider car nous étions dans le manque. Il n’y a pas de quoi manger et si vous en avez encore, apportez. » C’est donc croire que ces vivres arrivent à point nommé et permettra de soulager la souffrance de bon nombre de familles. Cependant, le besoin est toujours là, selon Sakandé Rasmata puisqu’elle sollicite encore, si toutefois il y en a.