Lutte contre le terrorisme : l’Etat burkinabè doit-il se faire craindre ?

 

Le terrorisme toujours en force et en vigueur au Burkina Faso. Les conséquences de l’insécurité se poursuivent comme s’il n’y avait pas eu de changement à la tête du pays. De plus en plus de déplacés internes, les attaques se poursuivent, fermeture de la mine de Taparko dans le Sanmatenga, etc. Le Burkina semble toujours être à la croisée des chemins face à ce mal qui consume l’Etat. Et s’il n’est pas tard, il est temps d’apporter des innovations adéquates dans cette lutte.

Les stratégies de lutte contre le terrorisme sont très souvent vaines. Une armée bien formée et bien encadrée peine à faire face à des terroristes formés, on ne sait pas quand. Et s’il était temps d’arrêter avec cette histoire de “Volontaire pour la défense de la patrie (VDP)“ . Il faut plutôt enrôler ces VDP dans l’armée à travers une unité spéciale de lutte contre les terroristes. Il faut ouvrir une liste d’inscription surtout dans les zones à risque pour recruter les jeunes des localités les plus touchées avant que l’adversaire ne les recrute, et ne pas trop considérer leur âge ni leur niveau d’étude. Tant qu’ils sont animés par le désir de libérer le pays, il faut les recruter et les former comme les militaires puis ensuite les mettre sur le terrain chacun dans sa localité car s’ils y sont grandis, c’est sûr qu’ils maitrisent la zone. Il faut agir impérativement pour occuper ces jeunes avant qu’ils ne se trouvent des occupations ailleurs, en l’occurrence chez les malfaiteurs. En effet, pendant que l’armée refuse des jeunes parce qu’ils n’ont pas de niveau, ceux d’en face les récupèrent tranquillement et gonflent leur effectif. Si les jeunes se font recruter par les groupes extrémistes, c’est parce que l’Etat n’a pas pensé à les recruter.

C’est le moment de former des groupes de l’armée pour un seul objectif, la lutte anti-terroriste. Pourvu qu’ils aient une bonne santé physique et mentale, peu importe leur niveau d’étude. Après l’éradication du phénomène du terrorisme, leur contrat prend fin et l’Etat pourrait leur permettre de bénéficier de certains avantages pour pouvoir survivre. L’Etat doit travailler à donner le bon exemple. Cette transition doit être le point de départ des vraies réformes. Les préoccupations des peuples sont claires et précises. C’est d’ailleurs pour cette raison que le peuple a accepté ce coup de force de l’armée sans quoi, ce coup d’Etat n’allait pas passer.

Dans cette lutte décisive, les autorités ne doivent pas penser à la négociation. En aucun cas, il ne faut négocier avec les terroristes. L’Etat doit se faire craindre pour rétablir la discipline à un certain niveau parce que c’est une guerre. C’est une histoire de violence et il faut la régler par la violence car force est et devra rester à la loi. Pour négocier, il faut penser aux conséquences. Par exemple, jusqu’où iront ces négociations ? Le Burkina est-il prêt à céder aux “caprices“ de quelques personnes sans foi ni loi ? Avec le temps, ils exigeront des places à l’Assemblée nationale pour siéger et voter des lois. Maintenant, jetons un regard au Mali qui a choisi d’autres moyens pour en découvre avec l’hydre terrorisme, celui du corps à corps. Si le Burkina Faso décide de négocier, les terroristes auront pour asile ce pays, donc auront une certaine liberté.

Pour réussir, il faut diversifier les partenariats dans la lutte. C’est l’une des conditions sine qua none du succès de notre armée face à cette lutte. Si depuis plus de six (06) ans l’armée n’a pas réussi à vaincre le terrorisme avec les partenaires qui la soutiennent jusqu’à présent, il est grand temps de se poser des questions. Il souligner qu’on n’a pas besoin d’être un révolutionnaire pour vaincre le terrorisme, mais plutôt avoir un amour vrai et réel pour sauver son peuple. Encore une fois, jetons un regard sur le Mali qui, grâce à un nouveau partenariat, arrive à se procurer d’outils efficaces pour lutter contre les terroristes. C’est cela le sens du sacrifice. « Osez lutter, savoir vaincre », disait Thomas Sankara.

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