Violences intercommunautaires en Éthiopie : au moins 44 morts

Des affrontements entre groupes de jeunes gumuz et oromo ont causé la mort d’au moins 44 personnes au cours du weekend dans l’ouest de l’Éthiopie. Appris par Jeune Afrique, cette zone est revendiquée par les deux régions Oromia et Benishangul-Gumuz.

Walta Media and Communication Corporate (WMCC), un média éthiopien proche du pouvoir, a indiqué ce mardi que de violents affrontements se sont déroulés ce week-end à la frontière entre les régions Oromia et Benishangul-Gumuz.

Selon le responsable de la Communication du Benishangul-Gumuz cité par WMCC, les violences ont été déclenchés par le meurtre de quatre dirigeants de cette région, orchestré par des hommes armés non identifiés , qui étaient venus en Oromia discuter de la situation sécuritaire.

Les affrontements ont opposé des groupes de jeunes armés de pierres ou de couteaux, et appartenant principalement aux ethnies gumuz et oromo, selon un témoin joint par l’AFP.

Des dizaines de milliers de personnes auraient été contraintes à fuir la zone et les forces de sécurité fédérales ont dû intervenir, selon les deux administrations régionales.

La zone concernée est depuis plusieurs années contestée par les deux régions. Le Benishangul Gumuz est situé dans l’ouest de l’Éthiopie et borde le Soudan. L’Oromia va de l’ouest au sud en passant par le centre du pays.

Des violences intercommunautaires aux enjeux le plus souvent territoriaux ont émaillé les premiers mois du mandat du nouveau Premier ministre réformateur Abiy Ahmed, qui a pris ses fonctions en avril. Ces violences ont provoqué le déplacement d’un million de personnes.

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