“Xalé” : Awa se venge et bénéficie de la clémence de la cour de justice

 

La projection des films en compétition se poursuit à l’occasion du FESPACO 2023. Ce jeudi 02 mars, les hommes de médias ont suivi en salle “Xalé“, le film du réalisateur sénégalais, Moussa Sène Absa, sorti en 2022.

Awa est une jeune fille belle, brillante et intelligente à l’école. Jumelle avec Adama, la vie était parfaite et le temps si beau. Adama rêve Paris, la ville des lumières. Awa essaie de le retenir au Sénégal, mais ne parviendra pas.

Avant qu’Adama n’emprunte la pirogue pour le bout du monde, Awa se fait violer par son oncle, Atoumane. Et là, tout bascule dans la vie d’Awa. Atoumane, quant à lui, se fait bannir du village, humilier et salir. Mais Awa apprend qu’elle est enceinte. Elle fut conseillée à l’avortement par sa famille, chose qu’elle refuse parce qu’elle estime que l’enfant qui naîtra sera la sienne. Et c’est bien vrai, puisque Binta nait et grandit ; belle et brillante à l’école, comme sa mère dès ses 10 ans.

Mais le destin, s’il existe, aurait réservé une autre fin pour Atoumane qui a eu l’hasardeuse idée de revenir dans le village, après 10 ans d’exil. Ne dit-on pas que les épreuves de la vie contribuent à fortifier l’Homme et à le transformer ? Cette fois-ci, Awa prendra les choses en mains. Elle se venge du papa violeur de sa fille. Si la vie donnait une deuxième chance à Atoumane, il ne mettrait plus jamais les pieds dans son village natal. Mais, l’on ne vit qu’une fois. L’aventure ne réussit pas à Adama. Pourtant, sa sœur jumelle réussit bien sa vie sur la terre mère de ses ancêtres.

Moussa Sène Absa aborde plusieurs thèmes dans “Xalé“ à savoir les conditions sociales difficiles qui poussent les jeunes africains à l’exil, les violences basées sur le genre, le viol, le droit. Pour le réalisateur sénégalais, l’immigration est due à l’échec des politiques et non de la jeunesse. Une jeunesse abandonnée à son propre sort ne peut que rêver ailleurs. Moussa Absa dénonce le système éducatif dans les écoles, la mauvaise gouvernance et tacle la politique africaine. Pour lui, il faut un retour aux valeurs anciennes, un repli à l’identité africaine pour permettre aux africains de se connaitre avant de connaitre le reste du monde. Ainsi, le soleil radieux tant attendu brillera enfin sur les filles et fils du continent.

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