La cérémonie d’ouverture officielle des travaux de la 32e Conférence annuelle « Jalsa Salana », s’est tenue dans la matinée de ce jeudi 09 mai 2024 à Kouba sur l’axe Ouagadougou – Pô, juste à la sortie du péage. Durant trois (03) jours, plus de 10 000 participants vont échanger et prier pour la paix dans le monde en général et au Burkina Faso, en particulier.

Sous le thème : « Établissement d’une Paix Durable : Les Enseignements de l’Islam », la 32e Jalsa Salana est un cadre de rencontres, de prières, de sensibilisations, et de marchés. Organisée par la Communauté islamique Ahmadiyya du Burkina Faso, cette rencontre a pour objectif principal de prôner la paix parce que « l’islam, c’est la paix ».

Hassane Guingani, représentant de la communauté islamique Ahmadiyya dans la région des Hauts-Bassins, a fait savoir que « la base de l’enseignement de l’islam est la tolérance, la paix et l’harmonie peu importe l’appartenance religieuse ». Selon cette communauté, la paix commence au sein de la famille, car s’il y a la paix en son sein, le quartier aura la paix. Si le quartier a la paix, la ville sera paisible et ainsi de suite jusqu’à ce que le pays se transforme en une citadelle de paix.

Le président national de la communauté islamique Ahmadiyya du Burkina Faso, Mahmood Nasir Saqib a indiqué que dans leur croyance, c’est Allah Tout Puissant qui règle tous les problèmes. « C’est vrai que ce sont les Hommes qui font le travail mais c’est la bénédiction de Dieu qui résout le problème », a-t-il déclaré tout en précisant que leurs prières vont à l’endroit des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui ne ménagent aucun effort pour la défense et la reconquête du territoire burkinabè. « Durant ces trois jours, tous les participants vont faire des prières et des invocations pour le retour de la paix au pays des hommes intègres », a-t-il conclu son propos.

Umar Farouk Yahya du Ghana a été la première personne affectée au Burkina Faso en tant que missionnaire de cette communauté. Par ailleurs, il est le représentant du grand Khalif à cette cérémonie. Selon lui, aucune nation ne peut prospérer sans la paix. Il a précisé que pour faire régner la paix dans un pays, les populations doivent respecter les autorités et les autorités à leur tour, doivent avoir la crainte d’Allah dans la gestion des affaires. Affirmant que le Burkina Faso est son 2e pays, Umar Farouk Yahya a orienté ses prières sur ce pays pour le retour de la paix, la quiétude et la cohésion sociale.

Le haut-commissaire du Sanmatenga, Idrissa Gansonré a tenu à remercier les initiateurs de cette activité car cette rencontre « prône la paix, l’union, la tolérance et l’acceptation de l’autre ». Pour lui, cette conférence est la bienvenue dans la mesure où elle va contribuer à renforcer la justice sociale, à désamorcer les cœurs meurtris par rapport à la situation que traverse la Burkina. « Nous les encourageons à poursuivre dans ce sens, surtout à prôner les messages de paix et de cohésion sociale », a-t-il soutenu.

En rappel, la Jama’at islamique Ahmadiyya fut fondée en 1889 par Hadhrat Mirza Ghulam Ahmad (as) de Qadien (Inde) qui, sous instruction divine, proclama être le Messie promis et Imam Mahdi des derniers temps.