Les 30 et 31 octobre 2014 ont été des jours historiques pour le peuple burkinabè. Cette année 2018, le Burkina Faso commémorera l’an IV de l’insurrection populaire qui a permis de destituer le régime Compaoré, au pouvoir pendant 27 ans. Mais une question reste posée : quel était l’objectif réel de cette insurrection ?

Ces jours historiques sont commémorés pour rendre hommage à ce peuple courageux pendant les évènements vécus. Aussi, rendre hommage aux martyrs qui ont perdu leur vie pour l’intérêt supérieur de la nation. Mais, des questions demeurent sous une forte réflexion concernant les véritables intentions de ce peuple face à l’insurrection. Étaient-elles de changer uniquement la personne qui a régné pendant 27 ans au pouvoir ? Ou bien l’objectif était de lutter pour une meilleure gouvernance dans le pays des Hommes intègres ? Lesdites questions devraient faire l’objet d’une réflexion approfondie.

En effet, l’insurrection semble être une réussite pour certains mais un échec pour d’autres si bien qu’un micro-trottoir a permis de recueillir des propos de certains citoyens burkinabè qui regrettent déjà. Selon eux, la famine, le manque de moyens financiers, la baisse du marché, le ralentissement des activités, etc, sont encore remarquables qu’avant l’insurrection.

Par ailleurs, des gerbes de fleurs seront déposées sur les tombes pour rendre hommage aux vaillants martyrs, des conférences seront organisées, mais l’an IV de l’insurrection ne doit pas se limiter à une minute de silence. Cette commémoration doit aller plus loin, car l’insurrection des 30 et 31 octobre devrait être un acquis pour tout le peuple burkinabè afin que l’histoire puisse témoigner de l’intérêt de cette action et que la génération future puisse en bénéficier.