Le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a organisé dans la soirée du jeudi 17août 2023, une conférence de presse à Ouagadougou. Cette rencontre est présidée par le ministre délégué chargé de la sécurité. Face aux hommes de médias, il était question du lancement officiel de la plateforme eVisaburkina.   

Renforcer la capacité institutionnelle est une protection des représentations diplomatique et consulaire. C’est dans cette dynamique qu’une plateforme électronique a été mise en place à savoir eVisaburkina. La mise en place de ladite plateforme est l’aboutissement d’une volonté du chef de l’Etat qui est la modernisation de l’administration publique à travers la dématérialisation des procédures administratives.

Selon le ministre délégué chargé de la sécurité, Mahamadou SANA, cette innovation majeure a pour objectifs global de « contribuer au renforcement de la sécurité intérieure à   travers la maitrise du flux migratoire et optimiser le développement de la gestion des richesses de l’Etat. » Et aussi, « elle permettra de rapprocher les services de délivrance de visa des usagers et de stimuler le tourisme au Burkina Faso ». Il a ajouté qu’à partir de la mise en exploitation de la plateforme eVisaburkina, tout étranger assujetti de visa et qui souhaiterait se rendre au Burkina Faso, aura formulé sa demande en ligne payée par carte bancaire pour se faire assister par les représentants diplomatique et consulaire au Burkina Faso.

Le ministre s’est réjoui du travail fourni par le ministère en charge des affaires étrangères, du ministère en charge des finances, du ministère en charge de la transition digitale, aux partenaires techniques et financiers, à Orabank et Next. Avant de déclarer lancée la plateforme eVisaburkina, il a félicité toute l’équipe du projet de sécurisation des visas pour le travail abattu et les a exhortés à maintenir le cap en vue de relever les défis à venir dans la mise en œuvre du phase 2 du projet.

Selon le Coordinateur du projet, le Commissaire principal de Police, Tegawendé Antoine KORBEOGO, le travail a été structuré en deux objectifs spécifique : « renforcer les capacités juridiques et structurelles, et développer un périmètre en ligne pour une application visa. » De ce qui est du premier objectif c’est-à-dire le renforcement des capacités juridiques sur la réglementation, il faut retenir que la réglementation actuelle qui régit les conditions d’entrée et de séjour au Burkina Faso est l’ordonnance 84 du 04 août 84 fixant les conditions d’entrée et de sortie du Burkina Faso.

Mais pour mettre en œuvre la plateforme, il a fallu ajouter une autre réglementation, ce qui a emmené à faire l’arrêt interministériel du 26 mai portant modalité de délivrance de visa du Burkina Faso et arrêté portant création et fonctionnement d’une plateforme de visa électronique du Burkina pour permettre les payements en ligne. Et pour la création du plateforme eVisa, l’objectif était de centraliser le traitement de demande de visas en ligne et permettre que de par le monde, celui qui veut venir au Burkina, puisse faire sa demande et payer en ligne. Pour cela, il a été développé une application web qui possède trois portails à savoir : le portail de demande de visa public, le deuxième qui est un portail de demande de visa privé et le troisième qui est le portail de traitement de demande de visa.

La partie informatique du projet a souligné qu’« un bilan semestriel a été fait du 1^er février au 31 juillet 2023 dont 238 643 visas ont été accordés et 144 visas rejetés ».  En 06 mois d’exploitation de la plateforme, 47,5% de demande de visas a été formulé par les personnes elles-mêmes partout dans le monde. Les données démontrent qu’on a trois catégories de visa mais ceux les plus demandés sont les visas de visite, de conférence, d’étude, de formation.

Pour ce qui est du bilan des nationalités, il faut retenir qu’en 06 mois, on a pu enregistrer 149 nationalités qui ont postulé le visa Burkina. Sur la plateforme de façon décroissante, les données indiquent que les étrangers qui voyagent à destination du Burkina Faso sont des français, américains, chinois, et les maliens mais il n’existe pas de visa entre le Burkina et le Mali. Par contre, le Burkina reçoit moins de visiteurs palestiniens.

Il faut noter que la plateforme evisa contribue dans la lutte contre le terrorisme en fournissant des renseignements. Selon le coordinateur, la grille tarifaire du visa de transit est de 22000 FCFA pour 05 jours, 55000 FCFA pour le visa de visite, conférence, et d’étude puis 717 000 FCFA pour le visa d’affaires. Le visa de long séjour est de 187 000 FCFA pour une année.

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