A l’occasion de la commémoration de la Journée Internationale des Femmes célébrée chaque 08 mars, l’Association des Femmes Scientifiques du Burkina Faso (AFSCI-B) a organisé dans l’après-midi de ce mardi 07 mars 2023, un panel à Ouagadougou. En effet, elles ont décidé d’apporter leur contribution à travers des réflexions sur « Femmes, Paix et Sécurité » qu’est d’ailleurs le thème de cette rencontre.

Vu le contexte sécuritaire cette année, le Gouvernement burkinabè a voulu célébrer sobrement cette commémoration du 08 mars. Et l’AFSCI-B à travers ce panel, veut contribuer à améliorer les compétences et les connaissances des participants(es) sur la résolution 1325 des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité du 31 octobre 2000, à laquelle le Burkina Faso a adhéré. Mais que signifie cette résolution ?

Il faut savoir que la résolution 1325 des Nations Unies demande qu’en vertu du droit international, les femmes soient pleinement associées, sur un pied d’égalité et à tous les niveaux, à la prévention des conflits, aux processus de paix, à la politique de sécurité et à la reconstruction de l’Etat dont l’ONU et ses États parties sont tenus de protéger les femmes pendant et après les conflits, notamment contre les violences sexuelles et sexistes, et doivent prendre des mesures de prévention.

Selon Dr BELEM / OUEDRAOGO Mamounata, Présidente de l’AFSCI-B, l’organisation de ce panel « Femmes, Paix et Sécurité » traduit l’engagement de leur association à accompagner le Burkina Faso à travers son ministère en charge de la femme pour que les femmes contribuent activement à la prévention des conflits et aux processus de paix, ainsi qu’à la reconstruction de l’Etat et à la réconciliation après la fin des hostilités.

Madame BELEM a expliqué que par la résolution 1325 des Nations Unies approuvée en octobre 2000, le Conseil de sécurité de l’ONU reconnaît pour la première fois, la différence entre les expériences des hommes et des femmes en période de guerre et de paix. Alors cette résolution et celles qui ont suivi imposent aux États membres des Nations Unies de se doter de plans d’action pour leur mise en œuvre.

Le patron de la cérémonie, Dr NANEMA Emmanuel a fait savoir qu’au titre des mesures qui doivent être prises en application de la résolution, on relève la mesure consistant à impliquer davantage les femmes dans les activités de promotion de paix. « Sans attendre, les femmes scientifiques ont compris cette mesure et n’ont pas attendu d’être impliquées. Elles ont décidé elles-mêmes de se mettre aux avants gardes pour cette promotion de la paix », a-t-il laissé entendre tout en félicitant l’AFSCI-B pour cet engagement patriotique.

Quant au Président du panel, Dr ZOUNGRANA Jean Baptiste, il a indiqué que les Femmes scientifiques ne sont pas à leur première action au plan national. Pour lui, la présence activité constitue à la fois, une sensibilisation et un engagement à œuvrer pour la promotion de la paix

Félicitant et encourageant ces braves femmes dans leurs initiatives louables pour soutenir le développement durable du Burkina Faso, les deux parrains de la cérémonie (Dr KIBORA Ludovic, Directeur de l’INSS et Dr KYELEM Justine, Conseillère spéciale du Premier ministre) ont reconnu les compétences, la diversité et l’engagement des femmes scientifiques. « Vous avez ainsi toutes les potentialités pour vous impliquer dans ce combat pour la paix et la sécurité afin de préserver les droits de la femme, du jeune et des personnes vulnérables dans un contexte d’insécurité », a déclaré Dr KIBORA.

En rappel, l’AFSCI-B a été créée en 1993 et reconnue le 03 avril 1996. Son siège est à Ouagadougou. L’association est ouverte à toute femme de niveau minimum (Bac +3), impliquée dans une activité scientifique ou ayant une formation scientifique au Burkina Faso.