Le ministère de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille organise en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), un atelier de formation des leaders communautaires sur la prévention et la gestion des conflits locaux. Il s’agit à travers ces échanges, de contribuer à consolider la paix et prévenir les conflits communautaires dans les régions du Burkina en s’appuyant sur les valeurs traditionnelles et modernes de médiation. La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est tenue dans la matinée de ce mardi 05 septembre 2023 sous la présidence du chargé de mission dudit ministère, Yves Zoubila Kaboré, représentant la ministre Nandy Somé.

Le Burkina Faso fait face à une crise sociale depuis des années. Pour résoudre cette crise, le gouvernement en collaboration avec ses partenaires, ont engagé des actions pour la recherche d’une paix durable. Au nombre des actions, l’on compte l’activité de ce jour qui est un atelier organisé à l’endroit des leaders communautaires. Une occasion pour les concernés de participer davantage  à la recherche de la paix sociale au Burkina.

« Face à la situation actuelle de notre pays, que faire pour restaurer la paix et la cohésion sociale ? », s’interroge Yves N. Kaboré, représentant du ministre, avant de laisser entendre que : « si nous sommes unanimes qu’actuellement l’armée joue sa partition, nous savons tous par contre que ce n’est pas les canons qui règleront les rancœurs, les stigmatisations de violences, les énormes frustrations et les injustices qui nous divisent au fil du temps ». Le représentant de la ministre en charge de la réconciliation nationale pense que le contexte actuel nécessite une organisation et un appel aux valeurs endogènes qui ont régi la coexistence et la cohabitation pacifique entre nos communautés d’alors sans l’influence des normes modernes de régulation sociétale. C’est ce qui justifie entre autres, le choix porté sur les leaders communautaires. Du 05 au 07 septembre 2023, les différentes communautés (musulmane, catholique, protestante, société civile) vont s’appesantir sur les  actions à mener de concert pour prévenir et gérer les conflits sociaux. L’atelier de formation permettra de consolider la paix, la cohésion sociale et améliorer le vivre-ensemble. Monsieur Kaboré a salué la présence des participants qui ont pour la plupart pris des risques pour effectuer le déplacement dans la capitale et prendre part à cette rencontre nationale. Il s’agit des autorités coutumières de la province du Nahouri, la Ligue islamique pour la paix, l’Union fraternelle des croyants de Dori, l’association Wend-Doogo, la coalition JAM, les forgerons de Bobo-Dioulasso, la coalition justice et paix. La réunion sera animée par des communications qui seront présentées par des spécialistes en prévention et gestion des conflits de l’observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaire (ONAPREGECC).

Selon le Chef de département réconciliation, promotion de la cohésion sociale et du vivre-ensemble du ministère en charge de la Solidarité, Stéphane Bayala, il y a un besoin de fédérer les actions entrant dans le cadre de la recherche de la cohésion sociale au Burkina. « Nous recevons beaucoup d’expériences que nous allons capitaliser pour perfectionner ce qui est fait sur le terrain avec l’objectif global de ramener la paix et consolider la cohésion », a soutenu monsieur Bayala. Cette tribune qui est aussi et surtout une opportunité de partage d’expériences, est en or en ce sens qu’elle occasionnera les différentes parties de se concerter, mutualiser les efforts pour faire face à la crise.

Cette initiative du gouvernement est saluée par les participants. Ramener la paix par les moyens pacifiques est une œuvre noble et le rôle des leaders communautaires est primordial dans cette lutte. Ce sont eux les répondants de la société, et ce sont eux qui sont aux premiers rangs de la quête des moyens pacifiques pour un retour de paix au pays des Hommes intègres.