Youssouf Ouédraogo : retour sur le parcours politique de l’illustre disparu

La nouvelle du décès de l’ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangère du régime déchu de Blaise Compaoré du côté de la lagune Ebrié, s’est rependue comme une trainée de poudre le vendredi 17 novembre. Youssouf Ouédraogo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est mort à l’âge de 65 ans. Le présent article, revient sur le parcours politique de l’illustre disparu.

Youssouf Ouédraogo est originaire du Centre-Nord. En effet, il est né le 25 décembre 1952 à Tikaré. Titulaire d’un doctorat en marketing qu’il a obtenu consécutivement dans trois villes françaises. D’abord à Dijon, puis en Clermont-Ferrand enfin à Lyon. Après cette consécration intellectuelle, il entamera une carrière d’enseignant à l’Université de Ouagadougou aujourd’hui Université Ouaga 1 Joseph KI-ZERBO.

L’illustre disparu s’engagera plus tard à la politique à la demande du père de la Révolution burkinabè, Thomas Sankara dont il était proche. Militant révolutionnaire, Yousouf Ouédraogo sera appelé au gouvernement le 31 aout 1983 par décret N°84/329/CNR/PRES. Ministre de la Planification et du Développement populaire, il y restera jusqu’au 31 aout 1985.

A ce poste il jouera un rôle de premier rang dans la conception et la mise en œuvre du Programme populaire de Développement (PPD). En même temps, il était au cœur de l’échafaudage et l’exécution du premier Plan Quinquennal de Développement Populaire (PQDP) de 1986 à 1991. Il sera également le maitre à penser de l’encadrement et de la mobilisation de la planification révolutionnaire où les Comités de Défenses de la Révolution (CDR), s’illustrent au niveau de la base. Le 4 septembre 1987, Youssouf Ouédraogo est promu à un nouveau portefeuille ministériel, celui de la Coopération (Kiti An V-5/CNR/PF).

Après les évènements du 15 octobre 1987, il est maintenu à ce poste dans le premier gouvernement du Front populaire du Capitaine Blaise Compaoré par (Kiti An V-5/FP/PF du 31 octobre 1097, portant composition du gouvernement). Il sera écarté du gouvernement un court instant le 23 aout 1988 et envoyé à la présidence du Conseil Révolutionnaire Economique et Social (CRES) qu’il transformera en Conseil Economique et Social(CES).

A la faveur du Referendum du 02 juin 1991 et l’élection de Blaise Compaoré en décembre de la même année, parachève la marche vers la constitutionnalisation du pouvoir au Burkina Faso. Après les élections législatives et l’installation des députes, Youssouf Ouédraogo revient dans le gouvernement. Il est promu chef du gouvernement par décret N° 92-161/PRES/PM portant composition du gouvernement le 19 Juin 1992. Youssouf Ouédraogo démissionnera le 22 mars 1994 du a son échec dans sa négociation avec les syndicats et fut remplacé par Roch Marc Christian Kabore. Il sera rappelé au gouvernement une fois encore suite au renouvellement de l’exécutif consécutif à la crise politique née de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Cette fois –ci, il est ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères qu’il quittera quelques années

Carrière diplomatique hors paire

Youssouf Ouédraogo a aussi fait ses preuves à la diplomatie. A partir d’octobre 1994, il servira successivement comme Ambassadeur du Burkina en Belgique, au Royaume Uni, au Luxembourg, au Pays Bas et de l’Union Européenne. Président  du Comité des Ambassadeurs du Groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique(ACP), il prend part activement aux négociations avec la Commission Européenne sur le partenariat ACP-UE 1995-1999 dans le cadre du renouvellement de la IVè convention entre les deux parties. L’illustre disparu a mené une vie bien remplie au service du Burkina Faso aussi bien sur l’échiquier national qu’international.

 

 

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